CHAPITRE XV. VÉRITÉ ET FAUSSETÉ DANS LES CRÉATURES.
21. Et je jetai les yeux sur le reste, et je vis que tout vous est redevable d’être, et que tout est fini en vous autrement qu’en un lieu, mais parce que vous tenez tout dans votre main toute vérité; et tout est vrai, en tant qu’être, et la fausseté n’est que la créance à l’être de ce qui n’est pas. Et je reconnus que tout a sa convenance particulière, non-seulement de lieu, mais de temps; et que vous, seul Etre éternel, ne vous êtes pas mis à l’ouvrage après des séries incalculables de temps, parce que les espaces des temps, passés ou à venir, ne sauraient ni passer, ni venir, sans l’action de votre permanence.
