VII.
Ceux qui pensent que l’homme1 est Dieu se trompent. Car nous le voyons se mouvoir par nécessité, se nourrir, vieillir malgré lui. Tantôt il est dans la joie, tantôt dans la tristesse, ayant besoin de nourriture, de boisson et de vêtement. Il est irascible, jaloux, envieux et troublé; il a beaucoup de défauts. Les éléments et les animaux lui sont nuisibles de bien des manières, et la mort le menace. L’homme ne peut donc être Dieu; il est oeuvre de Dieu.
Les Chaldéens ont donc grandement erré en suivant leurs désirs. Ils adorent les éléments corruptibles et les statues mortes. Et ils ne comprennent pas les choses qu’ils divinisent.
M. H. Zotenberg, dont l’ouvrage a paru en 1886 avant la découverte de M. Robinson, pense qu’il s’agit ici du Roi de Perse, auquel on attribuait le caractère divin. Le texte S (VII) a un passage parallèle qui détruit cette hypothèse. ↩
