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Kirchengeschichte (BKV)
13. Kap. Rhodon und die von ihm erwähnte Spaltung der Marcioniten.
Um diese Zeit verfaßte Rhodon, der aus Asien stammte und, wie er selbst erzählt, in Rom Schüler des oben erwähnten1 Tatian war, verschiedene Schriften und wandte sich mit anderen auch gegen die Häresie des Marcion. Er berichtet, daß sich dieselbe damals in verschiedene Richtungen gespalten habe, zählt diejenigen auf, welche die Spaltungen herbeigeführt, und widerlegt gründlich die von jedem derselben ersonnenen falschen Lehren. Vernimm seine eigenen Worte! „Da sie nun an einer unhaltbaren Meinung festhalten, sind sie unter sich uneins. Denn während Apelles, einer aus ihrer Schar, ein Mann, der sich seines Wandels und seines Alters rühmt, den Sprüchen einer besessenen Jungfrau namens Philumena2 folgend, nur ein einziges Prinzip annimmt, obwohl er die prophetischen Schriften aus einem diesem feindlichen Geiste erstehen läßt, sprechen andere, wie der Schiffer Marcion, von zwei Prinzipien; zu ihnen gehören Potitus und Basilikus. Diese folgten dem pontischen Wolfe.3 Da sie sich so wenig wie dieser die Gegensätze in den Erscheinungen erklären konnten, machten sie sich die Sache leicht und nahmen einfach, ohne nach Beweisen zu fragen, zwei Prinzipien an. Wieder andere unter ihnen gerieten auf noch schlimmere Bahnen und behaupten nicht nur zwei, sondern drei Urwesen. Begründer und Führer dieser Richtung ist, wie ihre Anhänger lehren, Syneros.“ Derselbe Rhodon schreibt, daß er auch mit Apelles eine Unterredung gehabt habe. Seine Worte sind: „Als der greise Apelles sich mit uns in eine Diskussion S. 236 einließ, zeigte es sich, wie unrecht er in vielen Dingen hatte. Daraufhin sagte er, es gehe durchaus nicht an, den Glauben zu untersuchen, es müsse vielmehr jeder bei seinem Glauben bleiben. Wer seine Hoffnung auf den Gekreuzigten setze — so erklärte er —, werde das Heil finden, wenn er nur in guten Werken erfunden werde. Als das allerdunkelste Problem bezeichnete er, wie gesagt, die Lehre von Gott. Er nahm allerdings nur ein einziges Prinzip an, wie auch wir lehren.“ Nachdem sodann Rhodon die ganze Lehre des Apelles dargelegt, fährt er fort: „Auf meine Worte: ‚Woher hast du den Beweis für deine Lehre, oder wie kommst du dazu, nur ein einziges Prinzip zu behaupten? Antworte uns!’ entgegnete er: ‚Die prophetischen Schriften widerlegen sich selbst, da sie keineswegs die Wahrheit gesagt haben; denn sie stimmen miteinander nicht überein, sind falsch und widersprechen sich selbst.’ Warum es nur ein einziges Prinzip gäbe, behauptete er nicht zu wissen; er fühle sich nur angetrieben, so zu glauben. Als ich ihn sodann beschwor, die Wahrheit zu sagen, schwur er, es entspräche der Wahrheit, wenn er sage, er wisse nicht, warum nur ein einziger unerzeugter Gott sei, und daß er das nur glaube. Ich lachte ihn aus und tadelte ihn, weil er sich als Lehrer ausgab, aber es nicht verstand, seine Lehre zu beweisen.“ In der gleichen Schrift, die er an Kallistion richtet, bekennt Rhodon, daß er in Rom Schüler Tatians gewesen sei. Er berichtet auch, daß Tatian ein Buch der Probleme verfaßt habe. Da Tatian es unternahm, darin die schwierigen und dunklen Stellen in den göttlichen Büchern vorzuführen, kündete Rhodon an, in einer eigenen Schrift Lösungen zu den Problemen Tatians zu geben.4 Auch ist ein Kommentar Rhodons zu dem Sechstagewerk vorhanden. Der erwähnte Apelles hatte sich näm- S. 237 lich tausendfach gegen das Gesetz des Moses versündigt, in mehreren Schriften die göttlichen Bücher verlästert und sich nicht geringe Mühe gegeben, dieselben, wie er wenigstens meinte, zu entlarven und zu widerlegen.5 Soviel hierüber.
Oben IV 29 (S. 202—203). ↩
Des Apelles Schrift φανερώσεις, Aufzeichnungen der Offenbarungen einer angeblichen Seherin Philumena, wird wiederholt von Tertullian erwähnt (vgl. De praescript. haeret. 30; de carne Chr. 6 etc.). ↩
Marcion war der Sohn eines Bischofs von Sinope in Pontus. ↩
Ob Rhodon diesen Plan ausgeführt hat, ist nicht bekannt. ↩
Die Schriften des Rhodon und des Apelles sind verlorengegangen. ↩
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Histoire ecclésiastique
CHAPITRE XIII : RHODON ET LA DISSIDENCE QU'IL MENTIONNE AU SUJET DE MARCION
A celte époque, Rhodon, de race asiatique, fut aussi à Rome le disciple de Tatien d'après ce qu'il raconte lui-même; ce dernier, que nous avons connu d'après ce qui précède, composa divers livres et prit position lui aussi avec les autres, contre l'hérésie de Marcion. Il raconte 81 qu'en son temps, elle se divisait en différentes opinions: il cite les auteurs de cette dissension et réfute avec un soin exact les allégations fausses imaginées par chacun d'eux,1 [2] entendons au reste ce qu'il en écrit ;
« La cause de leur discordance mutuelle est qu'ils s'opposent une doctrine qui ne tient pas debout. Un de leur troupe en effet, Apelle, qui se vantait de son genre de vie et de sa vieillesse, proclame un seul principe, mais dit que les prophéties viennent d'un esprit ennemi : il suivait les déclarations d'une vierge possédée du démon et appelée Philomène.2 [3] Mais d'autres, comme du reste le navigateur lui-même, Marcion, introduisent deux principes; de ceux-ci sont Potitus et Basilicus.3 [4] Eux aussi, suivaient le loup du Pont, et comme ils ne trouvaient pas, non plus que lui, la division des choses, ils recoururent à l'habileté et déclarèrent deux principes simplement et sans preuve. D'autres du reste se sont encore écartés d'eux pour aller à quelque chose de pis, ils établirent non seulement deux, mais trois natures : leur chef et président est Synéros, selon que l'affirment ceux qui attaquent son école. »
[5] Le même Rhodon décrit comment il entra aussi en rapport avec Apelle. Voici ses paroles : « Le vieil Apelle s'étant en effet abouché avec nous, fut convaincu qu'il disait beaucoup de choses de travers ; aussi, déclara-t-il encore qu'il ne fallait pas du tout épiloguer sur le discours, mais que chacun devait rester comme il croyait. Il affirmait, en effet, que ceux qui espéraient au crucifié seraient sauvés, pourvu seulement qu'ils fussent trouvés en bonnes œuvres : il proclama du reste que la question, de toutes la plus obscure, était, comme nous 83 l'avons dit plus haut, colle de Dieu : il dit qu'il n'y a qu'un principe, selon que nous le disons nous-mêmes. »
[6] Rhodon expose ensuite toute la doctrine de celui-ci et il ajoute ces paroles : « Comme je lui disais : « D'où tires-tu cette preuve, et comment peux-tu dire qu'il n'y a qu'un principe ? expose-le-moi », il dit que les prophéties se réfutent elles-mêmes, parce qu'elles ne disent absolument rien de vrai : elles sont contradictoires, mensongères et opposées les unes aux autres. Quant à la raison pour laquelle il n'y a qu'un principe, il dit ne pas le savoir, mais c'était seulement son impression. [7] Je l'adjurai ensuite de me dire la vérité, il fit serment qu'il me disait sincèrement ne pas savoir comment il y a un Dieu qui n'a pas été engendré, mais qu'il le croyait. Je me mis à rire et lui reprochai de ce qu'il se disait être maître, quand il savait ne pas posséder ce qu'il enseignait. »
[8] Dans le même écrit, le même Rhodion s'adresse à Callistion et avoue que lui-même a suivi, à Rome, les leçons de Tatien : il dit que celui-ci avait composé un livre de Problèmes dans lequel il promettait d'exposer ce qui, dans les saintes Écritures est obscur et caché, et que lui, Rhodon, annonce qu'il publiera un ouvrage spécial où il exposera les solutions des Problèmes de ce dernier. On montre encore du même un Commentaire de l'hexaméron.
[9] Cet Apelle au reste a débité mille choses impies contre la Loi de Moïse; en beaucoup d'écrits, il a blasphémé les saintes lettres, et, du moins ainsi qu'il semble, il a mis un zèle ardent à les confondre et à les réfuter. Mais il suffit sur ce sujet.
Voy; DUCHESNE, p. 216. ↩
τὴν πολιτείαν, voy. plus haut, prol., 4. ↩
Μακρίων donné par tous les témoins est omis par Schwarlz ; ναύτης arm. AET syr. M. Harnack n'a pas eu de peine à montrer que l'omission de Μαρκίων est contraire à la méthode. Cela ne préjuge rien sur la forme originelle du texte de Rhodon. ↩