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Commentaire sur la première épitre aux Corinthiens
2.
Mais, dira-t-on, où est la nécessité de la conséquence? En effet, si. le Christ n'est pas ressuscité, il s'ensuit que les autres morts ne ressuscitent pas, cette conséquence est (568) rigoureuse : mais que, si ces autres morts ne ressuscitent pas, le Christ non plus ne- soit pas ressuscité, où est la raison? Cette raison ne paraissant pas assez manifeste , voyez la manière dont l'Apôtre s'y prend pour la rendre manifeste ; il commencé par jeter la semence d'en-haut, il la prend dans la cause même de la prédication; ainsi il dit que celui qui est mort pour nos péchés, est ressuscité, et qu'il est les prémices de ceux qui se sont endormis. Ces prémices, de qui sont-elles les prémices, sinon de ceux qui ressuscitent? Or,-comment peuvent-elles être des prémices sans la résurrection de ceux pour qui elles sont des prémices? comment donc peut-il se faire qu'ils ne ressuscitent pas? et maintenant, s'ils ne . ressuscitent pas, pourquoi le Christ est-il ressuscité? pourquoi est-il venu ? pourquoi a-t-il revêtu la chair, s'il ne devait pas ressusciter la chair? car ce n'est pas pour lui qu'il avait besoin de ressusciter, ce n'est que pour nous. Toutefois il ne présente ces réflexions que successivement, à mesure que le raisonnement se développe; en attendant, il dit: « Si les morts ne ressuscitent point , Jésus-Christ. n'est donc point ressuscité », car il y a là connexité ; si Jésus-Christ n'avait pas dû ressusciter, il n'aurait pas fait ce qu'il a fait. Voyez-vous comme le dogme de l'incarnation arrive peu à peu à. être détruit par ces paroles téméraires qui refusent de croire à la résurrection? Toutefois, quant à présent, l'apôtre rie dit rien de l'incarnation ; il ne parle que de la résurrection. Ce n'est pas en effet l'incarnation du Christ, ruais sa mort qui détruit la mort car, tant que le Christ fut revêtu de sa chair, la mort posséda son pouvoir tyrannique. « Et si Jésus-Christ n'est point ressuscité, notre prédication est vaine, et votre foi est vaine aussi (14) ». Il était conséquent de dire: Si le Christ n'est pas ressuscité, vous combattez l'évidence, tant de prophéties, la réalité des événements; il leur dit ce qui est beaucoup plus terrible : « Notre prédication est vaine, et votre foi est vaine aussi ». C'est qu'il veut donner à leurs esprits une forte secousse. Nous perdons tout, s'écrie-t-il, c'en est fait de tout, si le Christ n'est pas ressuscité. Comprenez-vous toute la grandeur du mystère : Si Jésus-Christ mort n'a pu ressusciter, le péché n'a pas été aboli, la mort n'a pas été détruite, la malédiction n'a pas été enlevée, et non-seulement nous n'avons prêché que des vanités, mais votre foi, à vous aussi, n'est que vanité. Et non-seulement il montre par là l'absurdité de ces doctrines coupables, mais il ajoute à la puissance de ses armes, en disant: « Nous sommes même convaincus d'être de faux témoins à l'égard de Dieu , comme ayant rendu ce témoignage contre Dieu même, qu'il a ressuscité Jésus-Christ, tandis que néanmoins il ne l'a pas ressuscité, si les morts ne ressuscitent pas (15) ».
Et maintenant si cela est absurde, (car c’est accuser Dieu et le calomnier) , si Dieu n'a pas ressuscité le Christ, comme vous le dites, il s'ensuit encore d'autres absurdités. Ces absurdités, il les prouve, il les montre, il dit : « Car si les morts ne ressuscitent point , Jésus-Christ, non plus , n'est pas ressuscité (16) ». Car s'il n'avait pas du les ressusciter, il ne serait pas venu. Mais il ne parle pas de l'avènement du Christ, il lie parle que du but final de cet avènement, de la résurrection, et, par cette résurrection, il entraîne tout. « Si Jésus-Christ n'est pas ressuscité, votre foi est donc, vaine. « (17)». C'est à ce qui est manifeste, incontesté, qu'il rattache , qu'il joint la résurrection du Christ, c'est par ce qui est plus fort : qu'il fortifie ce qui semble faible, qu'il donne l'évidence à ce qui est contesté. « Vous êtes encore dans vos péchés ».. En effet, s'il n'est point ressuscité, il n'est pas mort; s'il n'est pas «mort, -il n'a pas détruit le péché; car sa mort, c'est la destruction du péché. Car, dit l'Evangéliste : « Voici l'agneau de Dieu, voici celui qui ôte les péchés du monde ». (Jean, I , 29.) Or; comment les ôte-t-il? par sa mort. Et de- plus, s'il l'appelle un agneau, c'est qu'il devait être tué. Or s'il n'est pas ressuscité , il n'à pas été tué ; s'il n'a pas été tué, le péché n'a pas été aboli ; si le péché n'a pas été aboli, vous y êtes encore; si vous y êtes encore, c'est en vain que nous avons prêché; si c'est en vain que nous avons prêché, c'est en vain que vous avez cru. D'ailleurs, la mort subsiste immortelle, s'il n'est pas ressuscité. Car si lui-même a été retenu par la mort, s'il n'a pas rompu les liens qui le retenaient dans ses flancs, comment a-t-il pu délivrer tous les autres, ne se délivrant pas lui-même? Voilà pourquoi l'apôtre, ajoute : « Ceux qui se sont endormis dans le Christ, ont donc péri? « (18) ».
Et à quoi bon, dit-il, parler de vous seulement, si tous ceux-là ont péri, qui ont achevé (569) leur course, et qui ne sont plus soumis à l'incertitude de l'avenir? Quant à ces mots, « dans le Christ », ils s'appliquent soit à ceux qui se sont endormis dans 1a foi, ou qui sont morts pour le Christ, qui ont affronté tant de dangers , qui ont supporté tant d'épreuves pénibles, qui ont marché dans 1a voie étroite. Où sont-ils maintenant ces manichéens à la bouche criminelle, qui prétendent que l'apôtre entend la, résurrection qui s'accomplit sur la terre, à savoir, l'affranchissement du péché? Ses raisonnements accumulés et continuels à conséquences réciproques ne prouvent rien de ce que ces hérétiques prétendent, mais uniquement ce que nous soutenons. Résurrection veut dire que ce qui est tombé se relève. Voilà pourquoi l'apôtre ne se lasse pas de répéter, non-seulement que le Christ est ressuscité, mais, « ressuscité d'entre les morts ». Et d'ailleurs les Corinthiens ne contestaient pas la rémission des péchés, mais la résurrection des corps. Mais de ce que les hommes ne sont pas impeccables, la logique nous oblige-t-elle à conclure que le Christ lui-même- ne fut pas impeccable non plus? S'il ne devait pas ressusciter lés morts, il était conséquent dé- dire: Pourquoi est-il venu, pourquoi s'est-il incarné, pourquoi 'est-il ressuscité? Cette dernière conclusion est légitime, mais non la précédente. En effet, soit que l'homme pèche, soit qu'il ne pèche pas; Dieu possède toujours en propre 1'impeccabilité, et il n'y a pas entre notre condition de pécheurs et l'impeccabilité divine la même connexité, la même réciprocité que pour la résurrection des corps. « Si nous n'avions d'espérance en Jésus-Christ que pour cette vie, nous serions les plus misérables de tous les hommes (19) ».
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Homilien über den ersten Brief an die Korinther (BKV)
II.
Und wie folgt denn, wird man fragen, das Eine aus dem Andern? Denn daß, wenn Christus nicht auferstanden ist, auch die Andern nicht auferstehen werden, ist folgerichtig; wie folgt denn aber, daß, wenn Andere nicht auferstehen, auch Christus nicht auferstanden sei? Weil nun Dieses kein ganz bündiger Schluß zu sein schien, so sucht er vorerst den richtigen Zusammenhang aus der Ursache des Glaubens darzuthun, nämlich daß Christus für unsere Sünden gestorben und auferstanden, und daß er der Erstling unter den Entschlafenen sei. Wovon wäre er aber der Erstling, wenn nicht von Denen, die auferstehen? Und wie könnte er Erstling heissen, wenn nicht Diejenigen, deren Erstling er ist, auferstehen würden? Wie sollen sie also nicht auferstehen? Und wenn sie nicht auferstehen, warum S. 686 ist denn Christus auferstanden? Warum ist er gekommen? Warum hat er die menschliche Natur angenommen, wenn er den menschlichen Leib nicht auferwecken wird? Denn er selbst bedürfte Dessen nicht; er that es unsertwegen. Jedoch Dieses sagt er im weitern Verlaufe der Rede; hier sagt er vorläufig: „Wenn die Todten nicht auferstehen, ist auch Christus nicht auferstanden;“ denn das Eine steht mit dem Andern in naher Verbindung. Denn hätte er nicht auferstehen wollen, so wäre er auch nicht Mensch geworden. Siehst du, wie durch jene Behauptung, daß es keine Auferstehung gebe, die ganze Lehre der Menschwerdung umgestürzt werde? Zwar spricht er hier nicht von der Menschwerdung, sondern von der Auferstehung; denn nicht durch die Menschwerdung, sondern durch seinen Tod hat er den Tod überwunden; während Christus im Fleische lebte, herrschte noch jener Tyrann.
14. Wenn aber Christus nicht auferstanden ist, so ist eitel unsere Predigt.
Folgerichtig hätte er sagen müssen: Wenn aber Christus nicht auferstanden ist, so bekämpft ihr sowohl die klaren Aussprüche so vieler Propheten als auch wirklicke Thatsachen. Er aber gebraucht einen Ausdruck, der für sie viel schrecklicher ist: „So ist eitel unsere Predigt, eitel ist auch euer Glaube;“ denn es ist seine Absicht, ihr Gemüth zu erschüttern. Er will sagen: für uns ist Alles verloren, Alles dahin, wenn Christus nicht auferstanden ist. Siehst du, wie groß das Geheimniß der Menschwerdung ist? Konnte er nach dem Tode nicht auferstehen, so ist auch die Sünde nicht getilgt, der Tod nicht bezwungen, der Fluch nicht beseitigt, und nicht bloß Das, was wir predigen, ist eitel, sondern eitel ist auch, was ihr glaubt. Nicht nur zeigt er die Ungereimtheit dieser falschen Lehre, sondern er bekämpft sie heftig und spricht:
S. 687 15. Erkunden aber werden wir als falsche Zeugen Gottes, weil wir bezeugt haben wider Gott, daß er Christum auferweckt habe, welchen er nicht auferweckt hat, wenn ja Todte nicht auferstehen.
Wenn aber Das ungereimt ist (denn es ist eine Anklage und Beschimpfung Gottes), und Gott, wie ihr sagt, ihn nicht auferweckt hat, so folgen daraus noch viele andere Ungereimtheiten. Er geht nun diese neuerdings durch mit den Worten:
16. Denn wenn Todte nicht auferstehen, ist auch Christus nicht auferstanden.
Denn wenn Christus Das nicht thun wollte, so wäre er gar nicht (in die Welt) gekommen. Jedoch er nennt nicht seine Menschwerdung, sondern das Ende seiner Erscheinung auf Erden — die Auferstehung, und will durch diese Alle an sich ziehen.
17. Ist Christus nicht auferstanden, so ist euer Glaube vergeblich.
Immer kommt er zurück auf Das, was klar und ausgemacht ist, — die Auferstehung des Herrn, und was unsicher und ungewiß scheint, sucht er damit zu bekräftigen und zu bestätigen. „Noch seid ihr in euren Sünden.“ Denn ist er nicht auferstanden, so ist er auch nicht gestorben; und ist er nicht gestorben, so hat er die Sünde auch nicht getilgt; denn sein Tod ist das Sühnopfer für die Sünde. Denn es heißt: „Sehet das Lamm Gottes, welches hinwegnimmt die Sünden der Welt!“1 Wie nimmt er sie aber hinweg? Durch den Tod. Darum, S. 688 weil er getödtet werden sollte, nennt er ihn auch ein Lamm. Ist er aber nicht auferstanden, so ist er auch nicht getödtet worden; ist er aber nicht getödtet worden, so ist auch die Sünde nicht weggenommen; und ist die Sünde nicht weggenommen, so seid ihr noch darin; seid ihr aber noch darin, so haben wir umsonst gepredigt; und haben wir umsonst gepredigt, so habt ihr vergeblich geglaubt; ja, ist er nicht auferstanden, so bleibt der Tod ewig. Denn wurde er selbst vom Tode festgehalten und hob die Schmerzen desselben nicht auf, wie konnte er alle Andern befreien, so lange er selber in seinen Fesseln lag? Darum fügt er auch bei:
18. Folglich sind auch Jene, die in Christo entschliefen, verloren.
Was rede ich von euch? will er sagen; sind ja doch verloren, die da gestorben sind, und sehen nun nicht mehr einer ungewissen Zukunft entgegen. Jener Ausdruck: „in Christo“ heißt entweder: die im Glauben an ihn oder um seinetwillen gestorben sind, viele Gefahren bestanden, viele Trübsale erduldeten und auf dem schmalen Wege gewandelt sind. Wo sind nun die gottlosen Zungen2 der Manichäer, die da behaupten, der Apostel verstehe hier unter Auferstehung die „Befreiung von der Sünde“? Diese gebäumten und wiederholten Schlüsse sprechen doch wohl für unsere Behauptung und nicht für die ihrige. Denn „auferstehen“ sagt man von Dem, der darnieder lag; deßhalb wiederholt Paulus nicht bloß beständig, daß er auferstanden sei, sondern setzt auch hinzu: „von den Todten.“ Übrigens zweifelten die Korinther nicht an der Vergebung der Sünden, sondern an der Auferstehung der Leiber. Und was zwingt uns denn, anzunehmen, daß, wenn die Menschen nicht ohne Sünde sind, auch Christus nicht ohne S. 689 Sünde sei? Wenn er (uns) nicht auferwecken soll, so kann man mit Recht fragen, warum er denn gekommen, warum er die menschliche Natur angenommen, warum er auferstanden sei. Von uns gilt Das keineswegs. Die Menschen mögen sündigen oder nicht, so bleibt Das einmal ausgemacht, daß Gott ohne Sünde ist, und hierin stehen wir in keinem solchen Verhältniß zu ihm (wie bei der Auferstehung der Leiber), daß auch wir ihm gemäß obne Sünde wären, oder unsere Sünde auf ihn einen Einfluß ausübte.