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Commentaire sur la première épitre aux Corinthiens
8.
Voyez-vous comme l'amour de l'or ne permet pas aux hommes de rester des hommes, comme cet amour en fait des monstres, des démons? Quoi de plus pitoyable que ce riche priant chaque jour pour que la famine arrive, afin qu'il lui arrive, à lui, de l'or? Les sentiments naturels se changent en leurs contraires, dans l'avare : au lieu de le réjouir, l'abondance des fruits qu'il possède est précisément ce, qui l'afflige; il gémit de l'infinité même de ses possessions. Pourtant l'abondance dans la possession est nécessairement une cause de joie; non, voilà précisément pour lui, ce qui fait ses angoisses. Voyez-vous combien j'ai eu raison de dire que les riches ne ressentent pas autant de plaisir des biens (576) présents qu'ils ne s'affligent en pensant à ceux qu'ils n'ont pas. encore? Ce riche qui possédait d'innombrables mesures de froment, était plus chagrin,, plus gémissant que celui qui avait faim : celui qui avait le nécessaire, se couronnait de fleurs, sautait de joie, et rendait grâces à Dieu; au contraire, celui. qui possédait tant, se plaignait, se regardait comme. perdu. Ce n'est donc pas l'abondance qui procure le plaisir, c'est la sagesse ; et sans la. sagesse, quand vous auriez tout en votre possession, vous serez comme privé de tout, et vous vous lamenterez. Cet avare, dont il s'agit maintenant, quand même il aurait tout vendu, et vendu le prix qu'il voulait, tout ce qu'il avait entre ses mains, il se serait encore plaint de n'avoir pu vendre à un prix plus élevé; et s'il avait pu vendre à un prix plus élevé, il aurait encore voulu vendre, à un prix supérieur; eût-il vendu de telle sorte qu'une seule mesure lui eût rapporté un monceau d'or, il se serait encore frappé la poitrine avec une morne tristesse parce qu'une demi-mesure ne lui aurait pas rapporté tout autant. Si dès le commencement de sa vente il ne fixe pas un prix si haut, n'en soyez pas surpris. Ceux qui s'enivrent ne sont pas tout de suite embrasés de tous les feux du vin, il faut qu'ils se remplissent d'abord de flots de vin, et é'est alors que le feu devient plus . ardent. Voilà pourquoi les avares aussi ont d'autant plus de besoins qu'ils ont plus amassé; et ce sont ceux qui gagnent le plus, qui se plaignent les plus de manquer. Quant à mes paroles, elles ne sont pas seulement pour ce riche, mais pour chacun de tous ceux que la même maladie travaille, qui font hausser le prix des denrées, et appauvrissent ainsi leur prochain. Il n'y a chez eux aucun. sentiment d'amour pour les hommes; l'amour de l'argent possède leur cœur ; c'est leur avarice qui règle le temps des ventes, le froment et le vin sont vendus, plus tôt par celui-ci, plus tard par celui-là, mais ni les uns, ni les autres ne se soucient de la chose publique; les uns veulent gagner plus, les autres craignent de perdre, si la marchandise s'avarie.
C'est que si un grand nombre d'hommes ne tiennent pas compte de la loi de Dieu , et renferment, et cachent toutes les provisions, Dieu, par ses moyens à lui, veut les amener à la bonté pour les hommes, les forcer à faire par nécessité quelque chose de bien, et il leur inspire la crainte d'un dommage considérable : Dieu ne permet pas que les fruits de la terre se conservent longtemps, afin que les détenteurs, redoutant la corruption de ces fruits, par cette considération au moins, les livrent, bon gré mal gré, aux indigents; puisqu'ils ne sauraient les garder chez eux. Eh bien , malgré cet avertissement de Dieu, il y a de ces cupidités que cela même ne saurait corriger. Que de gens a-t-on vus qui ont jeté des tonneaux tout entiers, sans- donner seulement une coupe de vin au pauvre; eux qui n'auraient pas donné une obole aux indigents, ils ont dû répandre sur la terre tout leur vin devenu du vinaigre, et ils ont gâté à la fois leurs tonneaux et leur vin. D'autres n'auraient pas même donné un morceau de pâte à un affamé et ils ont jeté dans le fleuve des charges entières de froment; et pour n'avoir pas écouté la voix de Dieu qui commande de donner à ceux qui ont besoin; sur l'ordre de la teigne, ils ont dû, bon gré mal gré, consentir à la destruction, à la perte de tout ce qu'ils avaient chez eux, au milieu des éclats de rire, au milieu des malédictions retombant sur leur tète avec tout ce préjudice.
Voilà ce qui se passe ici-bas; mais ce qui se passe ailleurs, dans l'autre monde, quel discours le dira? Ici-bas , la teigne ronge le froment et le rend inutile, et ils le jettent dans l'eau des fleuves; de même ceux qui font ces choses , ceux qui, par cette conduite, se rendent inutiles. Dieu les jette dans le fleuve de feu. La teigne et les vers rongent le froment; une cruauté qui ne connaît rien des affections. de l'homme, ronge pareillement leurs âmes. Et pourquoi ! Parce que tous leurs sentiments sont rivés aux choses présentes, parce qu'ils n'attachent un prix insensé qu'à cette vie, d'où viennent les innombrables chagrins dont ils sont. pénétrés. De quelque plaisir qu'on leur parle, tout s'évanouit pour eux devant la terreur de la fin dernière; ils. sont morts sans avoir cessé de vivre. Que ce soit là la condition des infidèles, ne nous en étonnons pas; mais après la participation à tant de mystères, après tant de sages méditations sur les choses à venir, l'attachement aux choses présentes pourrait-il s'excuser chez les, chrétiens? D'où vient-il cet attachement aux choses présentes? De l'attachement à ce qui rend la vie délicate, à ce qui engraisse la chair, à ce qui rompt l'énergie de l’âme, à ce qui l'afflige (577) d'un plus lourd fardeau, à ce qui épaissit ses ténèbres sous une enveloppe plus grossière. Dans l'âme éprise d'une vie molle et délicate, ce qui est le meilleur est asservi; la partie inférieure fait la loi ; ce qui doit commander est un aveugle, un manchot, un mutilé; tout se fait et s'exécute par ce qui ne devrait être qu'un subordonné que l'on tient en sa place. Car le grand ouvrier a enchaîné l'âme au corps par des liens nombreux pour prévenir la haine qu'elle pourrait concevoir contre cet étranger.
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Homilien über den ersten Brief an die Korinther (BKV)
VIII.
Siehst du, daß das Gold die Menschen nicht Menschen sein läßt, sondern reissende Thiere und Teufel? Denn was ist wohl bejammernswerther als dieser Reiche, der täglich Hungersnoth wünscht, damit sein Gold sich vermehre? Denn diese Leidenschaft bringt bei ihm die entgegengesetzte Wirkung hervor: er wird bei seinem reichen Besitze nicht froh, sondern grämt sich vielmehr eben darum, weil er so viel hat! Und doch sollte sich Der billig freuen, der viel besitzt; Dieser aber ärgert sich eben darum. Also schafft, wie ich schon oben bemerkte, den Reichen ihr Gut kein so großes Vergnügen, als der Verdruß ist über Das, was ihnen noch nicht zu Theil ward. Jener, der so viele Tausend Scheffel Getreide besaß, klagte und jammerte mehr als der hungrige Bettler: wer nur das tägliche Brod hatte, freute sich, frohlockte und dankte Gott; Dieser aber, der so viel besaß, kränkte sich und meinte verloren zu sein. Es ist also nicht der Überfluß, der Freude gewährt, sondern ein genügsames Herz. Wo sich dieses nicht findet, da ist der Mensch bei all seinem Reichthum bettelarm und klagt. Jener Mensch, von dem wir jetzt reden, würde, hätte er seinen Vorrath nach Wunsch um den höchsten Preis angebracht, sich dennoch beklagt haben, daß er keinen höhern Preis erzielt habe; und hätte er Dieses vermocht, so wäre er sicher noch höher gestiegen. Und hätte er für den Scheffel ein Goldstück erhalten, so würde es ihn neuerdings tief geschmerzt haben, daß nicht der halbe Scheffel diesen Preis habe. Daß er Anfangs mit einem S. 706 niedrigern Preise, begonnen, darf dich nicht wundern: auch die Trunkenbolde gerathen nicht gleich Anfangs in Flammen, sondern erst nachdem sie sich mit vielem Wein angezecht haben, wird der Durst heftiger. So auch Diese: je mehr sie zusammengescharrt, desto ärmer sind sie; nach Maßgabe des Gewinnes steigt ihre Noth. Dieses aber habe ich nicht allein für Jenen gesagt, sondern für Jeden, der an Ähnlichem krankt, den Preis der Lebensmittel vertheuert und es dahinbringt, daß die Nebenmenschen verarmen. Nirgends wird auf die Nächstenliebe Rücksicht genommen, sondern die Liebe zum Gelde plagt Viele zur Zeit des Verkaufes: der Eine verkauft Wein und Getreide früher, der Andere später, Keiner aber aus Rücksicht für das allgemeine Wohl, sondern Dieser, damit er mehr bekomme. Jener, damit er keinen Verlust haben möge, wenn etwa die Waare verdärbe. Weil sich aber Viele um Gottes Gesetz wenig bekümmern, und Alles verschließen, so nöthigt sie Gott auf einem andern Wege, menschenfreundlich zu sein, indem er die Früchte der Erde nicht lange ausdauern läßt, damit sie wenigstens aus Furcht, es möchte Alles verderben, gegen ihren Willen den Armen von Dem, was sie zu Hause tückisch eingescharrt haben, mittheilen sollten. Dennoch sind Einige so unersättlich, daß sie sich auch dadurch nicht bessern lassen. Viele haben ganze Fässer Wein ausrinnen lassen, und davon den Armen nicht einmal einen Becher gegeben; sie haben vielmehr den Wein, nachdem er sauer geworden, auf die Erde geschüttet, und so Wein und Fässer verdorben. Andere, die den Hungernden nicht einmal ein Gerstenbrod gaben, warfen ganze Behälter Getreides in’s Wasser; weil sie Gottes Gebot, das da befiehlt, den Armen zu geben, ausser Acht ließen, so mußten sie, vom Kornwurm gezwungen, die ganze Vorrathskammer, da Alles verdorben und unbrauchbar war, ausleeren und setzten sich dadurch nicht bloß dem Spott aus, sondern sammelten nebst dem Verluste auch noch den Fluch über ihr Haupt. So ergeht es den Geizigen hier; was sie dort zu gewärtigen haben, welche Zunge vermag Das zu schildern? Denn gleichwie sie hie- S. 707 nieden das vom Kornwurm zerfressene und unbrauchbare Getreide in den Strom werfen, so wirft Gott Diejenigen, die Das gethan und eben dadurch unnütz geworden, in den feurigen Strom. Denn wie der Kornwurm und die Motte am Getreide, so nagen Grausamkeit und Unmenschlichkeit an ihrer Seele. Die Ursache davon ist, weil sie am Gegenwärtigen kleben, und nur auf das irdische Leben bedacht sind. Daher kommt es auch, daß sie tausend traurigen Gemüthsbewegungen ausgesetzt sind; denn die Furcht vor dem Tode benimmt ihnen jegliche Annehmlichkeit, ja sie sind schon lebendig todt. Daß es den Ungläubigen so ergeht, ist wohl nicht zu verwundern; wie unverzeihlich aber erscheint es, wenn Diejenigen, welche so großer Geheimnisse gewürdigt worden, und so genau über die zukünftigen Dinge belehrt sind, so behaglich am Gegenwärtigen kleben? Woher kommt denn aber diese Anhänglichkeit an die Erde? Daher, daß sie sich der Wollust ergeben, ihr Fleisch mästen, die Seele aber verweichlichen, schwerfällig machen, mit großer Finsterniß und einem dichten Schleier umhüllen. Denn durch die Wollust gewinnt das Niedrige die Herrschaft, das Edlere wird unterjocht; die Seele wird von allen Seiten geblendet, und gleich einem Krüppel umhergeschleppt; der Körper hingegen, der eigentlich von ihr geführt werden sollte, treibt sie hin und her. Ein inniges Band umschlingt Leib und Seele; so hat es der Schöpfer geordnet, damit nicht Menschen auftreten und den Leib hassen lehren.