Übersetzung
ausblenden
Les confessions de Saint Augustin
CHAPITRE XXVI. LE FRUIT DES OEUVRES DE MISÉRICORDE EST DANS LA BONNE VOLONTÉ.
39. Or, ces fruits ne sont un aliment que pour ceux qui y trouvent une joie sainte, et cette joie n’est pas aux esclaves « asservis au culte de leur ventre ( Philip. III, 19) » Et même en ceux qui donnent, ce n’est pas l’aumône qui est le fruit, c’est l’intention de l’aumône. Aussi je comprends la joie de ce grand apôtre, qui vivait pour son Dieu et non pour sou ventre, je la. comprends bien ; mon. âme sympathise à cette joie. Il venait de recevoir par Epaphrodite les dons des Philippiens: mais est-ce de ces dons qu’il se réjouit? Non, je vois la cause de sa joie, et cette cause est le fruit qu’il savoure. Car il dit en vérité: « J’ai ressent une joie ineffable dans le Seigneur, de ce que votre amour pour moi a commencé de refleurir; non que cet amour se fût flétri en vous, mais il était voilé par la tristesse (Philip. IV, 10)» Une longue tristesse les avait donc desséchés; et comme de stériles rameaux, ils ne portaient plus de fruits charitables; et il se réjouit de les voir refleurir; il se réjouit non pour lui-même des secours dont ils ont assisté son indigence; car il ajoute: « Ce n’est pas qu’il me manque rien; dès longtemps j’ai appris à me contenter de l’état où je me trouve; je sais vivre pauvrement, je sais vivre dans l’abondance. Je suis fait à tout; je suis à l’épreuve de tout: de la faim et des aliments, de l’opulence et de la disette. Je peux tout en Celui qui me fortifie ( Philip. IV, 11, 13).»
40. Quelle est donc la cause de ta joie, ô grand Paul? Dis, quelle est cette joie? Quel est ce fruit dont tu goûtes la saveur, « homme renouvelé par la connaissance de Dieu, à l’image de ton Créateur? » Ame vivante, peuplée de vertus! Langue aux ailes de feu qui proclame dans le monde les divins mystères! C’est bien aux âmes comme la tienne que l’on doit cette nourriture d’amour. Dis, de quel fruit te nourris-tu? de joie? Ecoutons-le: « Oui, dit-il, oui, vous avez bien fait d’entrer en communion avec mes souffrances. » Voilà sa joie, voilà sa nourriture. Ils ont bien fait, non parce qu’il a eu quelque relâche à ses angoisses, lui qui vous disait : « Dans la tribulation vous avez dilaté mon cœur ( Ps. IV, 2), » lui qui sait souffrir l’abondance et la disette, en vous son unique force. « Vous savez, ajoute-t-il, vous savez, Philippiens, que depuis mon départ de Macédoine pour les premières prédications de 1’Evangile, nulle autre Eglise n’a eu communication avec moi en ce qui est de donner et de recevoir; je n’ai rien reçu que de vous seuls, qui m’avez envoyé par deux fois à Thessalonique de quoi subvenir à mes besoins (Philip. IV, 14-16). »
Et maintenant il se réjouit de leur retour aux bonnes oeuvres; il se réjouit des nouveaux fruits et de la nouvelle fertilité du champ spirituel.
41. Serait-ce donc dans son intérêt? car il dit : « Vous avez envoyé à ma détresse? » La source de sa joie serait-elle là? Non, non! Et comment le savons-nous? Lui-même nous l’apprend : « Ce n’est pas le don, c’est le fruit que je cherche ( Ibid. 17). » J’ai appris de vous, mon Dieu, à distinguer entre le don et le fruit. Le don, c’est l’objet que donne celui qui assiste une indigence : c’est l’argent, la nourriture, le breuvage, le vêtement, l’abri, tout secours enfin : le fruit, c’est la volonté droite et sincère de celui qui donne. Car le divin Maître ne se borne pas à dire: « Celui qui reçoit un prophète; » il ajoute : « en qualité de prophète; » « celui qui reçoit un juste, » mais « en qualité de juste, recevront la récompense, (514) l’un du prophète, l’autre du juste. » Il ne dit pas seulement: « Celui qui donnera un verre d’eau au dernier des miens; » il ajoute «en qualité de mon disciple; en vérité je vous le dis, celui-là ne perdra point sa récompense ( Matth. X, 41, 42).»
Recueillir un prophète, recueillir un juste, donner au disciple un verre d’eau, voilà le don: agir ainsi en vue de leur qualité de prophète, de juste et de disciple, voilà le fruit. C’est le fruit que la veuve offrait à Elie qu’elle savait l’homme de Dieu, et qu’elle nourrissait à ce titre. Et ce n’est que le don qu’il recevait du corbeau dans le désert ( III Rois, XVII, 6, 16). Ce don n’était pas la nourriture de l’homme intérieur, mais de l’homme extérieur, qui, seul en Elie, pouvait défaillir faute de cet aliment.
Übersetzung
ausblenden
Bekenntnisse
26. Freude und Nutzen sind die Werke der Barmherzigkeit.
Von diesen Früchten nähren sich aber nur diejenigen, die sich an ihnen erfreuen; die aber, „deren Gott der Bauch ist“1, haben keine Freude daran. Auch besteht bei den Spendern dieser Gaben die Frucht nicht in dem, was sie geben, sondern in der Gesinnung, mit der sie es geben. Daher erkenne ich klar, warum der Apostel, der „Gott und nicht seinem Bauche“ diente, sich freute; ich erkenne es und freue mich von Herzen mit ihm. Er hatte die Gaben empfangen, die ihm die Bewohner von Philippi durch Epaphroditus gesandt hatten; S. 369 aber ich sehe doch, daß er sich aus einem anderem Grunde freut. Denn er nährt sich von seiner Freude und spricht im Geiste der Wahrheit: „Innig habe ich mich im Herrn gefreut, daß ihr endlich wieder einmal euch dazu aufgerafft habt, für mich zu sorgen, wie ihr wohl auch früher gesorgt habt; aber ihr seid dessen überdrüssig geworden“2. Jene waren also durch langen Überdruß kraftlos geworden, gleichsam verdorrt und darum ohne die Frucht der guten Werke; nun freut er sich über sie, weil sie sich wieder aufgerafft haben, für ihn zu sorgen, nicht für sich, weil sie ihm in seiner Notlage zu Hilfe gekommen sind, Daher fährt er fort: „Ich sage das nicht des Mangels halber; denn ich habe gelernt, in allen Verhältnissen mich zu bescheiden. Ich weiß zu entbehren und kann auch im Überflusse leben; in allem und für alles bin ich geübt; ich verstehe es, mich zu sättigen und zu hungern, zu schwelgen und zu darben. Alles vermag ich in dem, der mich stärkt“3.
Worüber freust du dich also, o großer Paulus? Worüber freust du dich, wovon nährst du dich, du Mann, „erneuert in der Erkenntnis Gottes nach dem Ebenbilde desjenigen, der dich erschaffen hat“4, du Seele, lebend in so großer Enthaltsamkeit, du geflügelte Zunge, verkündend die Geheimnisse Gottes? Solchen Wesen kommt ja diese Speise zu. Worin besteht sie nun? In der Freude, Doch hören wir ihn weiter: „Aber ihr habt wohlgetan, an meiner Bedrängnis Anteil zu nehmen“5. Das erfreut ihn, das nährt ihn, daß jene ein gutes Werk getan, nicht daß sie seine Bedrängnis gemildert haben. Er spricht ja zu dir: „In der Trübsal habt ihr euch meiner angenommen“6. Denn er wußte ja „Überfluß zu haben und zu darben“ in dir, der du ihn stärkst. „Auch ihr, Leute von Philippi“, fuhr er fort: „ihr wißt ja, daß im Anfange meiner evangelischen Tätigkeit, als ich aus Mazedonien abreiste, keine Kirchengemeinde S. 370 mit mir nach Ausgabe und Einnahme geteilt hat außer euch allein; denn auch nach Thessalonike sandtet ihr des öfteren, wessen ich bedurfte“7. Daß jene nun zu diesen guten Werken zurückgekehrt sind, das freut ihn; er freut sich, daß sie sich wieder aufgerafft haben wie ein Land, dessen Fruchtbarkeit wieder grünet. Freut er sich nicht vielleicht dennoch wegen seines Nutzens, da er sagt: „Ihr habt für meinen Bedarf gesandt“?
Freut er sich vielleicht doch deshalb? Nein. Und woher wissen wir dies? Fügt er ja selbst hinzu: „Nicht als suchte ich Gaben, ich suche nur reichliche Frucht“8 Von dir, o Gott, habe ich gelernt, „zwischen Gabe und Frucht zu unterscheiden“. Die Gabe ist die Sache selbst, die derjenige spendet, der uns das Notwendige gibt, wie Geld, Speise, Trank, Kleidung, Obdach oder eine andere Hilfe. Die Freiheit aber ist der gute und rechte Wille des Gebers. Denn der gute Meister sagt nicht bloß: „Wer einen Propheten aufnimmt“9, sondern er fügt hinzu: „im Namen eines Propheten“; er sagt nicht nur: „Wer einen Gerechten aufnimmt“, sondern fügt hinzu: „im Namen eines Gerechten“. Denn nur dann wird jener den Lohn eines Propheten, dieser den eines Gerechten empfangen. Auch sagt er nicht nur: „Wer einem der geringsten meiner Jünger einen Becher kalten Wassers zu trinken gibt“, sondern er fügt hinzu: „jedoch im Namen eines Jüngers“. Und dann erst knüpft er die Verheißung an: „Wahrlich sage ich euch, er wird seines Lohnes nicht verlustig gehen“. Die Gabe ist die Aufnahme des Propheten, die Aufnahme des Gerechten, ist der dem Jünger gereichte Becher kalten Wassers; die Frucht aber ist: solches tun im Namen des Propheten, im Namen des Gerechten, im Namen des Jüngers. Mit solcher Frucht speiste die Witwe den Elias; sie wußte, daß sie einen Mann Gottes speiste, und speiste ihn aus diesem Grunde. Vom Raben wurde er nur mit der Gabe genährt, Und zwar wurde nicht die S. 371 Seele des Elias damit genährt, sondern sein Leib, wie dieser denn auch aus Mangel an solcher Speise sogar hätte zugrunde gehen können.