CHAPITRE XXIII. DEUX ESPÈCES DE DOUTES DANS L’INTERPRÉTATION DE L’ÉCRITURE.
32. J’écoute, je pèse ces sentiments divers, selon la portée de ma faiblesse, que je confesse à mon Dieu, dont elle est connue, et je vois qu’il peut naître deux sortes de débats sur les témoignages que nous ont laissés les plus fidèles oracles de la tradition. Ils peuvent porter, d’une part, sur la vérité des choses; de l’autre, sur l’intention qui en dicte le récit: car il est différent de chercher la vérité en discutant le problème de la création, ou de préciser le sens que Moïse, ce grand serviteur de notre foi, attache à sa parole.
A l’égard de la première difficulté, loin de moi ceux qui prennent leurs mensonges pour la vérité! A l’égard de la seconde, loin de moi ceux qui prétendent que Moïse affirme l’erreur! Mais, ô Seigneur, paix et joie en vous, ‘avec ceux qui se nourrissent de la vérité dans l’étendue de l’amour! Approchons-nous ensemble de votre sainte parole, et cherchons votre pensée dans l’intention de votre serviteur, dont la plume est votre interprète.
