2. Du nombre des psaumes de l'office selon les provinces.
Nous voyons que, dans d'autres pays, beaucoup ont établi à ce sujet des usages et des règles différentes, parce qu'ils ont suivi leurs idées particulières et qu'ils ont, comme le dit saint Paul , « le zèle de Dieu sans en avoir la science. » (Rom., X, 2.) Quelques-uns ont pensé qu'il fallait dire chaque nuit vingt ou trente psaumes, en y ajoutant même le chant de plusieurs antiennes et de plusieurs autres prières. Quelques-uns même ont voulu aller au delà. D'autres, au contraire, se sont bornés à dix-huit psaumes. La règle est différente partout, et nous voyons, pour ainsi dire, autant d'usages qu'il y a de monastères et de cellules. Il y en a même qui se sont imaginé qu'il fallait dire, pour l'office du jour, autant de psaumes que les heures en indiquent, trois pour tierce, six pour sexte et neuf pour none ; d'autres en ont fixé six pour chaque partie de l'office. Je crois qu'il est nécessaire de faire connaître la coutume très-ancienne des Pères, qui est encore observée dans toute l'Égypte par les solitaires, afin que l'enfance du nouveau monastère pour lequel j'écris, se forme sur des institutions consacrées par tant de siècles et de vertus.
