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Les confessions de Saint Augustin
CHAPITRE XIII. IL PRIE POUR SA MÈRE.
34. Aujourd’hui, le coeur guéri de cette blessure que l’affection charnelle rendait peut être trop vive, je répands devant vous, mon Dieu, pour cette femme, votre servante, de bien autres pleurs; pleurs de l’esprit frappé des périls de toute âme qui meurt en Adam. Il est vrai que, vivifié en Jésus-Christ ( I Cor. XV, 22), elle a vécu dans les liens de la chair de manière à glorifier votre nom par sa foi et ses moeurs; mais toutefois je n’oserais dire que, depuis que vous l’eûtes régénérée par le baptême, il ne soit sorti de sa bouche aucune parole contraire à vos préceptes. Et n’a-t-il pas été dit par la Vérité, votre Fils : « Celui, qui appelle son frère insensé est passible du feu ( Matth. V, 22)? » Et malheur à la vie même exemplaire, si vous la scrutez dans l’absence de la miséricorde. Mais comme vous ne recherchez pas nos fautes à la rigueur, nous avons le confiant espoir de trouver quelque place dans votre indulgence. Et d’autre part, quel homme, en comptant ses mérites véritables, fait autre choses que de compter vos dons? Oh! si les hommes se connaissaient, comme celui qui se glorifie se glorifierait dans le Seigneur ( II Cor. X, 17)!
35.- Ainsi donc, ô ma gloire! ô ma vie! O Dieu de mon coeur! mettant à part ses bonnes oeuvres, dont je vous rends grâces avec joie, je vous prie à cette heure pour les péchés de ma mère; exaucez-moi, au nom du Médecin suspendu au bois infâme, qui aujourd’hui, assis à votre droite, sans cesse intercède pour nous ( Rom. VIII, 34). Je sais qu’elle a fait miséricorde, et de toute son âme remis la dette aux débiteurs. Remettez-lui donc la sienne (Matth. VI, 12); et s’il en est qu’elle ait contractée, tant d’années durant qu’elle a vécu après avoir reçu l’eau salutaire, remettez-lui, Seigneur, remettez-lui, je vous en conjure; n’entrez pas avec elle en jugement ( Ps. CXLII, 2). Que votre miséricorde s’élève au-dessus de votre justice ( Jacq. II, 13)! Vos paroles sont véritables, et vous avez promis aux miséricordieux miséricorde (Matth. 5,7) Et vous leur avez donné de l’être, vous qui avez pitié de qui il vous plaît d’avoir pitié, et faites grâce à qui il vous plaît de faire grâce ( Exod. XXXIII, 19).
36. Et n’auriez-vous pas déjà fait ce que je vous demande? je le crois; mais encore, agréez, Seigneur, cette offrande de mon désir ( Ps. CXVIII, 108). Car aux approches du jour de sa dissolution elle ne songea pas à faire somptueusement ensevelir, embaumer son corps; elle ne souhaita point un monument choisi; elle se soucia peu de reposer au pays de ses pères; non, ce n’est pas là ce qu’elle nous recommanda; elle exprima ce seul voeu que l’on fit mémoire d’elle à votre autel : elle n’avait laissé passer aucun jour de sa vie sans assister à ses mystères. Elle savait bien que là se dispensait la sainte Victime par qui a été effacée la cédule qui nous était contraire j, et vaincu, l’ennemi qui, dans l’exacte vérification de nos fautes, cherche partout une erreur, et ne trouve rien à redire en l’Auteur de notre victoire. Qui lui rendra son sang innocent? Qui lui rendra le prix dont il a payé notre délivrance? C’est au sacrement de cette Rédemption que votre servante a attaché son âme ( Coloss. II, 14) par le lien de la foi.
Que personne ne l’arrache à votre protection; que, ni par force, ni par ruse, le lion-dragon ne se dresse entre elle et vous. Elle ne dira pas qu’elle ne doit rien, de peur d’être convaincue par la malice de l’accusateur, et de lui être adjugée; mais elle répondra que sa dette lui est remise par Celui à qui personne ne peut rendre ce qu’il a acquitté pour nous sans devoir.
37. Qu’elle repose donc en paix avec l’homme qui fut son unique mari, qu’elle servit avec une patience dont elle vous destinait les fruits, voulant le gagner à vous. Inspirez aussi, Seigneur mon Dieu, inspirez à vos serviteurs, mes frères, à vos enfants, mes maîtres, que je veux servir de mon coeur, de ma voix et de ma plume; tous tant qu’ils soient qui liront ces pages, inspirez-leur de se souvenir, à votre autel, de Monique, votre servante, et de Patricius, dans le temps son époux, dont la chair, grâce à vous, m’a introduit dans cette vie; comment? je l’ignore : qu’ils se souviennent, avec une affection pieuse, de ceux qui ont été mes parents à cette lumière défaillante; mes frères en vous, notre Père, et en notre mère universelle; mes futurs concitoyens dans l’éternelle Jérusalem, après laquelle le pèlerinage de votre peuple soupire depuis le départ jusqu’au retour; et que sollicitées par ces Confessions, les prières de plusieurs lui obtiennent plus abondamment que mes seules prières, cette grâce qu’elle me demandait à son heure suprême. (451)
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Bekenntnisse
13. Er betet für die dahingeschiedene Mutter.
Nun aber, da mein Herz von jener Wunde geheilt ist, um derentwillen ich mich allzu heftiger natürlicher Zuneigung beschuldigen konnte, vergieße ich vor dir, unser Gott, für diese deine Dienerin Tränen ganz anderer Art, Tränen, wie sie aus einem Herzen strömen, das erschüttert ist vom Gedanken an die Gefahren, die jede in Adam gestorbene Seele bedrohen. Denn obwohl sie in Christus zum Leben berufen worden war und vor ihrer Trennung vom Fleische so lebte, daß ihr Glaube und ihre Sitten deinen Namen preisen, so wage ich doch nicht zu behaupten, daß seit ihrer Wiedergeburt durch die Taufe kein Wort wider deine Gebote aus ihrem Munde gekommen sei. Und dein Sohn, der die Wahrheit ist, hat gesagt: „Wer zu seinem Bruder sagt: Du Narr, soll des höllischen Feuers schuldig sein“1. Und wehe auch dem lobwürdigsten Menschenleben, wenn du es richtest, ohne Barmherzigkeit walten zu lassen! Aber nur deshalb, weil du nicht mit Strenge unsere Verfehlungen ansiehst dürfen wir zuversichtlich hoffen, bei dir eine Stätte des Erbarmens zu finden. Wer dir aber seine wirklichen Verdienste vorzählt, zählt er dir nicht nur deine Gaben vor? O wenn doch die Menschen sich als S. 213 Menschen richtig einschätzten und, „wer sich rühmt, im Herrn sich rühmte!“2
Ich will also jetzt, Gott meines Herzens, du mein Lob und mein Leben, die guten Werke meiner Mutter, für welche ich dir freudig meinen Dank bringe, einstweilen bei Seite setzen und für die Sünden meiner Mutter zu dir flehen: Erhöre mich um des Heilandes unserer Wunden willen, der am Kreuze hing und nun „zu deiner Rechten sitzend Fürbitte für uns bei dir einlegt“3. Ich weiß, daß sie Barmherzigkeit geübt und von Herzen ihren Schuldigern die Schulden vergeben hat: vergib nun auch du ihr ihre Schulden, die sie vielleicht in so vielen Jahren nach dem Bade des Heiles auf sich geladen hat. Vergib, o Herr, vergib ihr, ich flehe dich an; „gehe nicht ins Gericht mit ihr“4. „Deine Barmherzigkeit sei erhaben über dein Gericht“5, denn deine Worte sind Wahrheit, und du hast Barmherzigkeit den Barmherzigen versprochen. Und hinwiederum bist du selbst es, von dem sie Barmherzigkeit erlangt haben; denn „du erbarmest dich, wessen du dich erbarmen, und erzeigest Barmherzigkeit, wem du Barmherzigkeit erzeigen willst“6.
Nun, glaube ich, hast du bereits getan, worum ich dich bitte; doch „laß dir das freiwillige Opfer meines Mundes angenehm sein“7, o Herr. Denn als der Tag ihrer Auflösung herannahte, da war ihre Sorge nicht darauf gerichtet, daß ihr Leichnam prächtig gekleidet oder mit Spezereien begraben werde; auch wünschte sie kein herrliches Denkmal noch verlangte sie ein Grab in der Heimat. Nichts von alledem trug sie uns auf, sondern verlangte nur, daß wir ihrer eingedenk seien an deinem Altare, dem sie gedient hatte, ohne auch nur einen Tag auszusetzen. Wußte sie doch, daß von ihm aus das Opferlamm gespendet wird, durch welches „die S. 214 Handschrift, die gegen uns zeugte, vernichtet worden“8, und daß in ihm der Feind besiegt worden, der schon unsere Sünden zusammenzählte und suchte, was er uns vorhalten könne, aber nichts fand an jenem, in dem wir siegen. Wer wird ihm sein unschuldiges Blut wiederersetzen? Wer wird ihm den Preis zurückerstatten, den er gezahlt, um uns dem Feinde zu entreißen? An das Sakrament dieses unseres Lösegeldes hat deine Dienerin ihre Seele mit dem Bande des Glaubens geknüpft. Niemand soll sie von deinem Schutze losreißen. Nicht mit Gewalt und auch nicht mit List sollen Löwe und Drache dazwischen treten; auch wird sie nicht behaupten, schuldlos zu sein, damit nicht der schlaue Widersacher sie überführe und in seine Gewalt bekomme, sondern sie wird antworten, daß ihre Schulden nachgelassen seien von dem, dem niemand zurückgeben kann, was er freiwillig für uns geopfert hat.
Sie ruhe also in Frieden mit ihrem Manne, vor dem und nach dem sie keinem andern vermählt war, dem sie diente, indem sie dir darbrachte „Früchte mit Geduld“9, um auch ihn für dich zu gewinnen. Und du, mein Herr und Gott, flöße es auch deinen Dienern, meinen Brüdern, deinen Söhnen und meinen Herren, denen ich mit Herz und Mund und Schrift diene, ein, daß alle, die meine Bekenntnisse lesen, an deinem Altare deiner Dienerin Monika eingedenk seien und des Patricius, der einst ihr Gatte war; durch sie hast du mich, ich weiß nicht wie, in dieses Leben geführt. Mögen alle in frommer Liebe in diesem vergänglichen Lichte meiner Eltern gedenken, die meine Brüder sind als Kinder des himmlischen Vaters und unserer Mutter, der Kirche, und meine Mitbürger im himmlischen Jerusalem, nach dem dein Volk auf seiner Pilgerfahrt vom Ausgange bis zur Rückkehr sich sehnt. Möge so meiner Mutter letzte Bitte um meiner Bekenntnisse willen in reicherem Maße erfüllt werden als meine Gebete allein es vermöchten. S. 215