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Aussi, mes frères bien-aimés, quels seront la gloire et le bonheur des chrétiens charitables lorsque le Seigneur viendra faire le recensement de son peuple! C’est alors qu’il donnera à nos mérites et à nos oeuvres la récompense promise : les biens du ciel pour ceux de la terre, les biens de l’éternité pour ceux du temps, un trésor pour une obole. Alors il nous présentera à son Père, après nous avoir revêtu de ses mérites; il nous donnera l’immortalité, après nous avoir vivifiés par son sang ; il nous ouvrira les portes du ciel, selon sa promesse immuable et sacrée.
Gravons ces enseignements dans nos esprits; sachons les comprendre; sachons les aimer; qu’ils inspirent constamment nos bonnes oeuvres. L’aumône, mes frères bien-aimés, est une chose divine. Elle est la consolation des croyants, le gage de notre salut, le soutien de notre espérance, l’appui de notre foi, l’expiation de nos péchés. Oeuvre à la fois grande et facile, elle dépend uniquement de celui qui la fait. On n’a pas à craindre la persécution; c’est la couronne de la paix. L’aumône est le plus grand de nos devoirs envers Dieu; elle soulage la faiblesse et honore la fortune. Aidé par elle, le chrétien s’enrichit de la grâce divine; il fléchit la colère du souverain Juge; il compte Dieu parmi ses débiteurs. (351)
Combattons pour acquérir cette palme glorieuse. Courons dans l’arène de la sainteté, sous les regards de Dieu et de son Christ, et, puisque nous sommes placés au-dessus du monde, ne nous laissons pas arrêter par le désir des choses temporelles. Si le jour du jugement ou celui de la persécution nous surprend au milieu de notre course, Dieu sera là pour récompenser nos mérites. Si nous remportons la victoire dans la paix, une couronne blanche sera le prix de nos bonnes oeuvres; si nous triomphons dans la persécution, la couronne sera rouge, comme le sang que nous aurons répandu.
