25.
Souvenons-nous, mes frères, de la conduite des chrétiens au temps des Apôtres, alors que les âmes déployaient de. plus grandes vertus et que la foi conservait toute sa chaleur. Les fidèles vendaient leurs maisons et leurs champs et en apportaient le prix aux apôtres pour le distribuer aux indigents. Conduite bien sage, mes frères : en vendant leur patrimoine, ils en plaçaient le prix dans le ciel pour en jouir éternellement; ils s’y préparaient une demeure pour y habiter toujours. A cette époque, l’aumône atteignait son apogée, parce que la charité unissait tous les coeurs. La multitude des croyants, disent les Actes, ne formait qu’un coeur et une âme. Il n’y avait entre eux aucune différence; ils ne se regardaient pas comme propriétaires des biens qu’ils possédaient; mais tout leur était commun (Act., IV.). (349)
C’est ainsi que, par la naissance spirituelle, on devient enfant de Dieu; c’est ainsi que, d’après la loi céleste, on reproduit la justice de Dieu le père. Il a tout mis en commun pour notre usage, et tous les hommes sont appelés à jouir également de ses bienfaits. Ainsi le jour éclaire, le soleil brille, la pluie tombe, le vent souffle également pour tout le monde. Ceux qui dorment jouissent également du sommeil. La clarté des étoiles et de la lune est commune à tous. Celui qui partage entre ses frères ses biens et ses revenus, imite, dans cette juste distribution, l’équité du Père céleste.
