2.
Le langage de l’Esprit-Saint est conforme à cette doctrine. Les péchés, dit-il, sont expiés par les aumônes et par la foi (Prov., XX.). Il ne s’agit pas ici de péchés commis avant le baptême: ceux-là sont effacés par le sang et les mérites de Jésus-Christ. L’Esprit-Saint dit encore : Comme l’eau éteint le feu, l’aumône éteint le péché (Eccles., III.). Par là, nous voyons clairement que, si l’eau baptismale éteint le feu de l’enfer, les aumônes et les bonnes oeuvres éteignent dans les âmes régénérées la flamme du péché. Bans le baptême, la rémission n’est accordée qu’une fois; mais les bonnes oeuvres, par leur continuité et leur multiplication, nous obtiennent sans cesse l’indulgence et le pardon de Dieu.
1° C’est ce que nous enseigne le Seigneur dans son Évangile. Comme on lui dénonçait ses disciples, qui mangeaient sans s’être lavé les mains auparavant, il répondit: Celui qui a fait ce qui est dedans a fait aussi ce qui est dehors; donnez l’aumône et pour vous tout sera pur (Luc., XI.). Il nous montre par ces paroles que c’est le coeur et non les mains qu’il faut laver; car les souillures sont au dedans et non au dehors. La purification qui s’exerce au dedans réagit au dehors, et quand l’âme est pure le corps l’est aussi. Or, il fait consister le secret de cette purification dans l’aumône. Ainsi le Dieu de miséricorde veut que nous soyons miséricordieux; et, comme il désire sauver ceux qu’il a rachetés à si grand prix, il les prévient qu’ils peuvent effacer encore les souillures contractées après le baptême.
