6.
Nous joignons au témoignage. de l’ange celui des Actes des apôtres. Là, nous voyons, par un fait éclatant, que l’aumône délivre non seulement de la mort de l’âme, mais de celle du corps. Tabitha, cette sainte femme toute dévouée aux bonnes oeuvres et aux aumônes, tomba malade et mourut. Pierre fut appelé auprès du cadavre. Il vint en toute hâte guidé par son coeur d’apôtre. Alors les veuves l’entourèrent, lui montrant les manteaux, les tuniques, les vêtements, tous les objets que leur donnait Tabitha, et ses oeuvres parlaient pour elle bien plus haut que la voix des pauvres. Pierre comprit qu’une telle prière devait être exaucée, et que Dieu ne refuserait pas son secours à des veuves dont les vêtements attestaient la charité de la défunte. Il se mit donc à genoux, et se faisant l’avocat des veuves et ides pauvres, il transmit leur prière au Seigneur. Puis se tournant vers le corps qu’on avait déjà lavé et placé sur une table : Tabitha, s’écria-t-il, lève-toi au nom de Jésus-Christ (Act., IX.). Celui qui a promis dans l’Évangile de nous accorder tout ce que nous demanderions en son nom ne pouvait refuser son secours à l’apôtre. La mort suspendit son action; la vie revint et, au grand étonnement de tout le monde, ces yeux déjà éteints revirent la lumière. Tel1e est donc la puissance des oeuvres de miséricorde : celle qui avait donné aux veuves des moyens d’existence mérita, par la prière des veuves, de revenir à la vie. (323)
