25.
C’est ainsi que je fus miraculeusement sauvé par la Providence. Qui serait fondé à me faire un reproche de ne pas m’être livré entre les mains de ceux qui me cherchaient et de ne pas être revenu sur mes pas pour me présenter devant eux? C’eût été être ouvertement ingrat envers le Seigneur, résister à son commandement et contredire les actions des saints. Que mon accusateur ose aussi accuser le grand apôtre Pierre de ce que, quand il était enfermé et gardé par des soldats, il obéit à l’appel de l’ange, sortit de prison et, sauvé, ne revint pas se livrer, bien qu’il fût informé des faits et gestes d’Hérode; que l’arien furieux reproche à l’apôtre Paul de ne s’être point repenti d’avoir échappé en se faisant descendre du haut du rempart, et de n’être point retourné se rendre prisonnier; à Moïse, de n’avoir point renoncé à l’asile de la terre de Madian pour venir se faire prendre en Egypte; à David, caché dans une caverne, de ne s’être point offert aux yeux de Saül; aux fils des prophètes, d’être restés dans leur refuge, de ne s’être pas livrés à Achab, et de n’avoir pas agi contre le commandement de l’Ecriture: Tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu.
