5.
Il est superflu de parler du grand et heureux vieillard, du confesseur si justement nommé Hosius;1 car peut-être est-il connu de tous qu’ils l’ont fait bannir. Ce vieillard n’était pas un inconnu, mais le plus illustre des évêques, plus illustre à lui seul que tous les autres. Quel synode ne présida-t-il pas2? La droiture de sa parole ne persuadait-elle pas tous les esprits? quelle église ne garde les plus beaux souvenirs de son intercession3? qui jamais, dans le chagrin, vint à lui, sans revenir consolé? qui, dans le besoin, lui fit une demande, sans obtenir ce qu’il voulait? Un tel homme ne put échapper à leur audace, parce que, sachant de quelles calomnies ils sont capables par leur impiété, il n’avait point souscrit à leurs complots contre moi. Si plus tard, par suite des coups qui lui furent portés hors de toute mesure et des trames ourdies contre ses proches, vieux et faible de corps, il leur céda un instant, il n’est pas moins une preuve de la méchanceté de ces hommes dont le souci est de montrer partout qu’ils ne sont pas de vrais chrétiens.
