LV. Les Apollinaristes,
LV. Marchant sur les traces d'Apollinaire, les Apollinaristes s'éloignèrent, comme lui, de la foi catholique touchant l'âme du Christ, et prétendirent, à l'exemple des Ariens, que le Dieu-Christ avait pris un corps sans âme. Confondus par les textes de l'Evangile opposés à leur enseignement, ils répondirent que, si le Sauveur avait pris une âme, elle était privée de l'entendement qui rend raisonnable l'âme humaine : défaut, ajoutaient-ils, suppléé par la présence du Verbe. Relativement au corps du Christ, ils ne s'accordaient pas davantage avec l'enseignement de l'Eglise. Dans leur opinion, le Verbe était une seule et même substance avec son corps : il s'était fait chair en ce sens qu'une portion du Verbe s'était convertie et changée en chair, mais son corps n'avait pas été formé de celui de Marie.
