LXXXIII. Les Arabiques,
LXXXIII. J'ai scrupuleusement étudié l'histoire d'Eusèbe, traduite en latin par Rufin, et les deux livres que ce dernier y a joints pour la continuer jusqu'à son temps. On n'y trouve mentionnées que les hérésies citées par Epiphane et Philastre, à l'exception d'une qu'Eusèbe rapporte, dans son sixième livre, comme ayant existé en Arabie : l'auteur n'en est pas connu, aussi donnerons-nous à ses sectateurs le nom d'Arabiques. Ils enseignaient que l'âme meurt et tombe en dissolution avec le corps, et qu'elle ressuscitera avec lui à la fin des siècles. Eusèbe raconte1, qu'ils furent bientôt désabusés de leurs erreurs par les raisonnements d'Origène, qui s'était transporté au milieu d'eux pour les réfuter.
Maintenant, il nous reste à parler des hérésies dont les différents auteurs précités n'ont pas fait mention, mais dont le nom est venu d'une manière quelconque à notre connaissance.
Liv. VI, ch. XXXVII. ↩
