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Homilien über den ersten Brief an die Korinther (BKV)
II.
Darum spricht auch Paulus, nicht, um sich selbst zu erheben, sondern um die Hochfahrenden zu demüthigen und sie Bescheidenheit zu lehren: „Mir ist es das Geringste, von euch oder einem menschlichen Gerichtstage gerichtet zu werden.“ Siehst du, wie er sie (glimpflich) bebandelt? Denn wer nun hörte, daß er Alle ohne Unterschied verwarf, und Keinen als Richter anerkennen wollte, durfte sich jetzt nicht mehr kränken, als würde er allein verschmäht. Hätte er nämlich gesagt: „Von euch gerichtet zu werden,“ und dann geschwiegen, so hätten sie Dieses als Beleidigung ansehen und übel aufnehmen können. Nun aber mildert er die schmerzende Rede durch den Zusatz: „Oder von einem menschlicken Gerichtstage,“ indem er Andere mit ihnen verschmäht. Aber auch Das mildert er wieder mit den Worten: „Und ich richte mich auch selbst nicht.“ Siehe, wie Das nicht die Sprache des Hochmuthes ist; denn er sagt nicht, daß er selber im Stande sei, ein richtiges Urtheil zu fällen. Weil aber auch dieser Ausdruck noch viel Hochmuth zu verrathen schien, so berichtigt er ihn mit den Worten: „Aber darum bin ich noch nicht gerechtfertigt.“ Wie? soll man also sich selbst und seine Sünden nicht richten? Allerdings sollen wir Das thun, wenn wir sündigen. Aber Paulus sagte Das nicht; denn er spricht: „Ich bin mir keiner Sünde bewußt.“ Welche Sünde sollte er also richten, da er sich keiner bewußt war? Dennoch sagt er, daß er darum nicht gerechtfertigt sei. Was sollen nun wir sagen, die wir ein tausendfach verwundetes Gewissen haben, und uns nichts Gutes, sondern nur des Gegentheiles bewußt sind? Und wie war denn Jener, der sich keiner Sünde bewußt war, nicht gerechtfertigt? Weil er vielleicht einige Sünden begangen hatte, von denen er nicht wußte, daß es Sünden seien. Daraus kannst du ermessen, wie strenge das künftige Gericht sein werde. Nicht also darum, S. 176 daß er sich für tadellos halte, will er von ihnen nicht gerichtet werden, sondern um Diejenigen, die grundlos solche Urtheile fällen, zum Schweigen zu bringen. Denn anderswo, da die Zeitumstände Dieses nicht erlaubten, gestattet er ihnen nicht einmal über offenbare Sünden zu richten; denn er spricht: „Was richtest du deinen Bruder? und warum verachtest du deinen Bruder?“1 Denn dir, o Mensch, ist es nicht aufgetragen, Andere zu richten, sondern dich selber zu prüfen. Warum maßest du dir das Richteramt des Herrn an? Ihm steht das Richteramt zu, nicht dir:
5. Darum richtet nicht vor der Zeit, ehe der Herr kommt, welcher auch das im Finstern Verborgene an’s Licht bringen und die Gesinnungen der Herzen aufdecken wird; und dann wird Jedem sein Lob werden vor Gott.
Wie nun? dürfen die Lehrer Dieses auch nicht thun? wohl dürfen sie es bei offenbaren und bekannten Sünden thun, und zwar zur rechten Zeit, und dann mit Schmerz und Betrübniß, und nicht, wie es damals die Korinther gethan, aus Eitelkeit und Stolz. Auch redet er hier nicht von bekannten Fehlern, sondern davon, daß sie den Einen dem Andern vorzogen und über den Wandel derselben einen Vergleich anstellten. Darüber kann aber nur Derjenige richtig urtheilen, der unsere geheimsten Thaten richten wird, je nachdem sie eine größere oder geringere Strafe oder Belohnung verdienen; wir aber thun Dieß nur nach dem äussern Scheine. Denn wenn ich, sagt er, meine eigenen Fehler nicht genau kenne: wie sollte ich würdig sein, über Andere ein Urtheil zu fällen? wie sollte ich über Fremde richten, da ich mich selber nicht genau kenne? Wenn aber Dieß von Paulus galt, so gilt es um so mehr von uns. Er sagte Dieses nicht, um sich selber als untadelhaft darzustellen, S. 177 sondern um zu zeigen, daß, wenn auch Jemand unter ihnen fehlerfrei wäre, ihm dennoch nicht zukomme, den Wandel Anderer zu beurtheilen, und daß, wenn Derjenige, der sich Nichts vorzuwerfen hat, sich schuldig gibt, umso mehr Jene sich schuldig geben müssen, die sich zahlloser Sünden bewußt sind.
Nachdem er also auf diese Weise Denjenigen den Mund gestopft hatte, welche sich solche Urtheile angemaßt hatten, sehnt er sich mit Ungeduld, den Blutschänder anzugreifen. Es war, wie wenn bei einem herannahenden Gewitter düsteres Gewölk voraneilt, und auf das Rollen des Donners nun der ganze Himmel nur Ein Gewölk wird und dann der Regen in gewaltigen Güssen herabströmt. Obgleich er aber Ursache hatte, mit großem Unwillen gegen den Unzüchtigen scharf vorzugehen, so that er es doch nicht, sondern dämpft nur durch furchtbare Worte dessen Aufgeblasenheit. Das Verbrechen desselben war zweifach — Unzucht und was noch schlimmer war, Mangel an Reue über die Sünde. Denn er beweint ihn nicht so sehr, weil er gefündiget hatte, als weil er nach der Sünde keine Reue empfindet: „Denn ich werde“, sagt er,2 „über Viele trauern müssen, die vorher gesündiget und nicht Buße gethan haben über die Uneinigkeit und Unzucht, die sie getrieben.“ Denn wer nach begangener Sünde Buße thut, verdient nicht beklagt, sondern selig gepriesen zu werden, weil er in die Zahl der Gerechten versetzt worden ist; denn es heißt: „Bekenne du deine Missethaten zuerst, damit du gerechtfertigt werdest.“3 Wer aber nach der Sünde noch unverschämt ist, der verdient nicht sowohl wegen des Falles Mitleid, als weil er von seinem Falle nicht aufstehen will.
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Commentaire sur la première épitre aux Corinthiens
2.
Ce n'est donc point pour se vanter, mais pour humilier les autres, abattre leur enflure et les porter à la modestie, que Paul dit : « Pour moi je me mets fort peu en peine d'être jugé par vous ou par un tribunal humain ». Voyez-vous comme il les guérit? Quiconque l'aura entendu dire qu'il n'a souci de personne et qu'il n'accepte point de juge ne pourra plus se plaindre d'être seul mis de côté. S'il eût dit seulement : « Par vous », et rien de plus, cela aurait pu les blesser comme signe de mépris. Mais en ajoutant : « Ou par un tribunal humain »,. il applique le remède à la plaie, en leur faisant voir qu'ils ne sont pas seuls l'objet de son dédain. Il guérit encore la blessure, en disant : «Bien plus, je ne me juge pas moi-même ». Vous voyez donc qu'il ne parle point par arrogance, puisqu'il ne se croit pas lui-même capable d'un jugement exact. Et .comme son langage paraissait cependant dicté par un extrême orgueil, il y met un correctif, en disant : « Mais je ne suis pas pour cela justifié ». Quoi donc ! Il ne faut pas le juger soi-même, ni ses fautes? Cela est nécessaire, au contraire; et grandement nécessaire, quand nous avons péché: Mais ce n'est pas là ce qu'entend Paul ; il dit : « A la vérité ma conscience ne me reproche rien ». Quel péché pouvait-il juger, puisqu’il n'en avait point à se reprocher ? Et cependant il ne se dit pas justifié. Que dirons-nous donc; nous qui avons l'âme couverte de mille plaies, qui avons la conscience, de toute sorte de mal, et d'aucun bien ? Et comment, n'ayant conscience d'aucun mal, n'est-il pas justifié? Parce qu'il lui arrivait de commettre des. fautes, qu'il ne connaissait point comme telles. Jugez par là de la sévérité du futur jugement. S'il déclare donc se mettre peu en peine d'être jugé par eux, ce n'est pas (362) parce qu'il se croit irréprochable, mais pour fermer la bouche à ceux qui le jugeaient au hasard. Ailleurs, en effet, il a permis à d'autres de juger de fautes même secrètes, parce que la circonstance l'exigeait.
« Toi donc », dit-il, « pourquoi juges-tu ton frère? Ou pourquoi méprises-tu ton frère? » Tu n'es point chargé, ô homme, de juger les autres, mais de t'examiner toi-même. Pourquoi usurpes-tu le rôle du Maître, C'est à lui, et non à toi, à juger. Aussi ajoute-t-il : « C'est pourquoi ne jugez pas avant le temps, jusqu'à ce que vienne le Seigneur, qui éclairera ce qui est caché dans les ténèbres, et manifestera les pensées secrètes des coeurs ; et alors chacun recevra de Dieu sa louange ». Quoi donc ! les maîtres ne doivent-ils pas faire cela? Oui, ils le doivent, pour les péchés connus et avoués, et dans le moment opportun, quand les coupables éprouvent la douleur et' le remords; et non par vaine-gloire et par présomption, comme on le faisait alors. Ici Paul ne parle pas des fautes publiques et . avouées, mais de la préférence accordée à l'un sur l'autre, et de la comparaison que l'on établit entre leur conduite. Car Celui-là seul peut en juger exactement, qui jugera un jour nos fautes cachées, assignera à chacun le degré de supplice ou d'honneur qu'il aura mérité : ce que nous ne faisons, nous, que sur les apparences. Si je ne vois pas clairement en quoi j'ai péché, dit-il, comment serais-je capable de porter une sentence sur les autres? Moi qui ne ?ne connais pas exactement, comment pourrais-je juger autrui ? Or si Paul agissait ainsi, à combien plus forte raison le devons-nous nous-mêmes. Il ne disait point cela pour se faire croire irrépréhensible, mais pour leur montrer que quand même il s'en trouverait un parmi eux qui n'eût point péché, il ne serait cependant pas autorisé à juger les autres; et que si lui, à qui sa conscience ne reproche rien, n'est pourtant point justifié, ils le sont beaucoup moins encore, eux qui se sentent coupables de mille péchés.
Après avoir ainsi fermé la bouche à ceux qui hasardent de h;ls jugements, il lui tarde de faire éclater son indignation contre les incestueux ; comme, à l'approche de l'orage, apparaissent d'abord certains nuages noirs; ensuite, quand le tonnerre fait entendre son fracas, et que le ciel entier ne forme plus qu'une nuée, alors la pluie se précipite à torrents sur la terre;
ainsi en est-il dans ce moment. En effet, pouvant tout d'abord décharger son courroux sur le coupable, il ne le fait pas; mais il réprime d'abord son orgueil par des paroles effrayantes. C'est qu'il y avait là double mal : la fornication, et quelque chose de pire que la fornication : le défaut de repentir d'un si grand péché. Car ce n'est pas tant sur le pécheur que sur le pécheur impénitent que l'apôtre pleure: « Je pleurerai », dit-il; « non-seulement beaucoup de ceux qui ont d'abord péché, mais encore de ceux qui n'ont pas fait pénitence des impudicités et des impuretés qu'ils ont commises ». ( II Cor. XII, 21.) Car il ne faut pas pleurer celui qui fait pénitence après soit péché, mais plutôt le féliciter, puisqu'il est passé dans l'assemblée des justes. « Confessez d'abord vos iniquités », dit le prophète, « afin d'en être lavé ». ( Is. XLIII, 26.) Mais si, après sa faute, il ne sait pas rougir, il est digne de compassion, moins pour être tombé que pour persévérer dans sa chute.