52.
Pour y parvenir, appliquons-nous de toutes nos forces à améliorer notre vie . autrement notre Dieu ne pourra nous exaucer, tandis qu'il exauce aisément ceux dont la vie est bonne1. Prions donc, non pour obtenir les richesses, les honneurs, ni ces biens fragiles et périssables qu'aucun effort ne peut conserver, mais pour obtenir ce qui nous rend bons et heureux.
A toi surtout, ma mère, de mériter pour nous l'accomplissement généreux de ces désirs. C'est à tes prières, je le crois sans hésiter et je le certifie, que Dieu m'a accordé de ne préférer absolument rien à la découverte de la vérité, de ne vouloir, de ne chercher, de n'aimer qu'elle. Aussi je ne cesse de croire qu'après nous avoir obtenu par tes mérites le désir d'un bien si grand, tu nous en obtiendras encore, par tes prières, l'heureuse jouissance.
Et toi, Alype, pourquoi t'exciter, t'avertir? Si ton ardeur ne me paraît pas trop vive, c'est que loin d'être excessif, l'amour le plus enflammé pour ces sortes de biens ne l'est jamais assez.
Rétr. Liv. III, n. 3. ↩
