A SAINT AUGUSTIN.
Sur l'opiniâtreté des hérétiques. — Compliments à saint Augustin et à ses amis Alypius et Evodius. — Allusion historique obscure.
Lettre écrite en 410.
Il y a des gens qui, après avoir eu le cou rompu et les jambes cassées, ne peuvent néanmoins se résoudre à se soumettre, toujours attachés à leurs anciennes erreurs, quoiqu'ils n'aient pas la liberté de les enseigner. Nos frères qui sont ici vous saluent avec beaucoup de respect, et particulièrement vos saintes et vénérables filles1. Je vous prie de vouloir bien aussi saluer de ma part vos frères Alypius et Evodius2. Jérusalem3 est tombée sous la puissance de Nabuchodonosor, et cependant elle ne veut point écouter les conseils de Jérémie; elle désire au contraire se retirer en Egypte, pour mourir dans Taphnès, et expirer sous le joug d'une éternelle servitude.
Eustochia et la jeune Paula. ↩
Alypius était grand ami de saint Augustin et évêque de Tagaste. Evodius était évêque d'Uzale. ↩
Cet endroit est une énigme dont il est assez difficile de pénétrer le sens. Erasme, Marianus et quelques autres écrivains croient que saint Jérôme veut parler de Jean de Jérusalem, qui, après la condamnation d'Origène, lâchait toujours de défendre ses erreurs. Mais les théologiens de Louvain, et Erasme même dans l'édition des ouvrages de saint Augustin, croient que saint Jérôme veut parler de la prise de Rome par Alaric, Baronius est aussi de ce sentiment. ↩
