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The Life of Antony
33.
‘Thus in days gone by arose the oracles of the Greeks, and thus they were led astray by the demons. But thus also thenceforth their deception was brought to an end by the coming of the Lord 1, who brought to nought the demons and their devices. For they know nothing of themselves, but, like thieves, what they get to know from others they pass on, and guess at rather than foretell things. Therefore if sometimes they speak the truth, let no one marvel at them for this. For experienced physicians also, since they see the same malady in different people, often foretell what it is, making it out by their acquaintance with it. Pilots, too, and farmers, from their familiarity with the weather, tell at a glance the state of the atmosphere, and forecast whether it will be stormy or fine. And no one would say that they do this by inspiration, but from experience and practice. So if the demons sometimes do the same by guesswork, let no one wonder at it or heed them. For what use to the hearers is it to know from them what is going to happen before the time? Or what concern have we to know such things, even if the knowledge be true? For it is not productive of virtue, nor is it any token of goodness. For none of us is judged for what he knows not, and no one is called blessed because he hath learning and knowledge. But each one will be called to judgment in these points—whether he have kept the faith and truly observed the commandments.’
De Incar.47. ↩
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La vie de sainte Antoine
Chapitre XXXIII
Mais ces oracles devinrent muets lorsque Notre Seigneur Jésus-Christ étant venu au monde découvrit leur fausseté et rendit inutiles toutes les tromperies des démons. Car ils ne connaissent rien par eux-mêmes et, ainsi que des larrons, ils se disent seulement les uns aux autres toutes les choses qu’ils ont vues et leurs avis doivent plutôt passer pour des conjectures que pour des prédictions. Et bien qu’ils disent parfois la vérité, il ne faut pas pour cela les admirer, puisque nous voyons les médecins, par l’expérience qu’ils ont des maladies, et parce qu’ils en ont vu de semblables chez d’autres personnes, en prédire souvent les suites, comme par une espèce de prophétie. Les pilotes et les laboureurs aussi, en regardant le ciel et la disposition de l’air, présagent qu’il arrivera des orages et des tempêtes, ou que le temps sera calme ; ce que nous n’attribuons pourtant pas à une prescience divine qui serait en eux, mais à leur art et à leur expérience. Ainsi, bien que les démons, par les mêmes conjectures, prédisent les mêmes choses, nous ne devons ni les admirer, ni les écouter. Et quel avantage y a-t-il de savoir quelques jours auparavant ce qui doit arriver ? et quel besoin avons-nous d’être informés de semblables choses, bien qu’elles soient véritables, puisque ces connaissances ne nous servent à rien pour que avancer dans la vertu et nous rendre meilleurs que nous ne sommes ? Car nul d’entre nous ne sera jugé comme coupable à cause de ce qu’il ignore, ni ne passera pour bienheureux à cause de la connaissance qu’il aura de choses semblables. Mais voilà sur quoi nous serons jugés : sommes-nous demeurés fermes dans la foi et avons-nous fidèlement observé les commandements de Dieu ?