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The Life of Antony
93.
This is the end of Antony’s life in the body P. 221 and the above was the beginning of the discipline. Even if this account is small compared with his merit, still from this reflect how great Antony, the man of God, was. Who from his youth to so great an age preserved a uniform zeal for the discipline, and neither through old age was subdued by the desire of costly food, nor through the infirmity of his body changed the fashion of his clothing, nor washed even his feet with water, and yet remained entirely free from harm. For his eyes were undimmed and quite sound and he saw clearly; of his teeth he had not lost one, but they had become worn to the gums through the great age of the old man. He remained strong both in hands and feet; and while all men were using various foods, and washings and divers garments, he appeared more cheerful and of greater strength. And the fact that his fame has been blazoned everywhere; that all regard him with wonder, and that those who have never seen him long for him, is clear proof of his virtue and God’s love of his soul. For not from writings, nor from worldly wisdom, nor through any art, was Antony renowned, but solely from his piety towards God. That this was the gift of God no one will deny. For from whence into Spain and into Gaul, how into Rome and Africa, was the man heard of who abode hidden in a mountain, unless it was God who maketh His own known everywhere, who also promised this to Antony at the beginning? For even if they work secretly, even if they wish to remain in obscurity, yet the Lord shows them as lamps to lighten all, that those who hear may thus know that the precepts of God are able to make men prosper and thus be zealous in the path of virtue.
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La vie de sainte Antoine
Chapitre XCIII
Telle a été la fin de la vie d’Antoine dans son corps mortel et sa vie a été le commencement de la perfection de celle des solitaires. Si ce que j’ai dit de lui est peu de choses en comparaison de sa vertu, vous pouvez juger par là quel a été ce serviteur de Dieu. Depuis sa première jeunesse jusqu’à une si grande vieillesse, il a toujours observé avec une même ferveur cette vie si austère et si retirée. Son grand âge ne lui a point fait désirer une nourriture plus délicate. L’affaiblissement de ses forces ne lui a point fait changer d’habit, ni seulement fait laver ses pieds. Et tout cela ne l’a pas empêché de jouir d’une pleine santé : car il a toujours eu la vue très bonne et n’avait pas perdu une seule dent. Son extrême vieillesse les lui avait seulement usées près des gencives. Ses pieds et ses mains étaient parfaitement sains et il était beaucoup plus vigoureux et plus fort que ceux qui font bonne chère, qui se baignent et qui changent souvent d’habits. Mais ce qui est une preuve certaine de sa vertu, et de l’amour que Dieu lui portait, c’est de voir sa réputation répandue de toute part, de voir que chacun l’admire, et de le voir regretté par ceux même qui ne l’avaient point connu. Car il ne s’était rendu célèbre ni par ses écrits, ni par sa science, ni par aucun art, mais seulement par sa piété. Que peut douter que ce ne soit un homme de Dieu ? Puisqu’il est toujours demeuré caché dans une montagne, comment aurait-on entendu parler de lui en Espagne, dans les Gaules, à Rome et en Afrique, si Dieu, comme il le lui avait promis dès le commencement, n’avait rendu son nom célèbre par tout l’univers, parce qu’il prend plaisir à faire connaître ses serviteurs. Bien que ceux-ci ne le désirent pas et se cachent, il veut que, comme des flambeaux, ils éclairent le monde, afin que ceux qui en entendent parler sachent qu’il n’est pas impossible d’accomplir les préceptes avec perfection et que le désir d’imiter ces grands personnages les fasse entrer dans le chemin de la vertu.