5.
En disant que l'on doit pardonner à son frère, non pas sept fois, mais septante-sept fois, le Sauveur suppose que le coupable se repent de sa faute. Il se venge du péché, mais c'est contre ceux qui le haïssent, et non contre ceux qui se réconcilient par la pénitence. N'a-t-il pas dit par son prophète : « Je ne veux pas la mort du pécheur, mais qu'il se convertisse et qu'il vive1?» Soit donc qu'il s'agisse de la patience avec laquelle Dieu invite à la pénitence, soit qu'il s'agisse du pardon qu'il accorde à ceux qui se convertissent, soit enfin qu'il s'agisse de la justice avec laquelle il punit ceux qui ne veulent pas se repentir, on voit clairement que sur tous ces points les deux Testaments n'offrent pas l'ombre même d'une contradiction, ce qui prouve qu'ils sont tous deux le fruit de la même inspiration.
Ezech. XVIII, 23, XXXIII, 11. ↩
