3.
De là cet avertissement donné par l'Apôtre aux deux époux : « Aimez vos épouses, comme Jésus-Christ a aimé son Eglise, car il s'est livré à la mort pour elle. Que les femmes soient soumises à leurs maris comme au Seigneur » ; car l'Église est soumise à Jésus-Christ. Cette pensée n'est-elle pas celle qui est exprimée dans l'Ancien Testament, et dont ces malheureux se raillent témérairement: «Voilà pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, pour s'attacher à son épouse, et ils seront deux dans une seule chair? » C'est de ce mystère que parle l'Apôtre en ces termes : « Ce sacrement est grand, je dis en Jésus-Christ et en son Église ». Il ajoute : « Cependant, que chaque mari aime sa femme comme lui-même; et que la femme craigne respectueusement son mari1 ». Ailleurs il attribue clairement à Dieu créateur et providence, la nature et l'union des deux sexes: « Cependant, que la femme ne soit point sans son mari, ni le mari sans sa femme, dans le Seigneur. Car comme la femme procède de l'homme, de même l'homme vient de la femme : mais tout vient de Dieu2 ». Pour peu que les Manichéens étudient ces textes, ils cesseront de vouloir en imposer aux ignorants par des rapprochements trompeurs de textes qu'ils mettent fallacieusement en contradiction les uns avec les autres; ils comprendront enfin que tout, dans l'Ancien comme dans le Nouveau Testament, a été inspiré et dicté par le souffle unique du Saint-Esprit.
