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OCTAVIUS
XXX.
« Pour ce qui est du banquet incestueux, c'est une calomnie que les démons ont inventée pour souiller la gloire de notre chasteté, et détourner les hommes de notre religion par l'horreur d'un si grand crime. Aussi te qu'en a dit votre orateur, c'est plutôt une injure qu'un témoignage. Et certes! vous êtes coupables d'incestes plutôt que nous. Les Perses épousent leurs mères; en Egypte et dans Athènes on se marie avec ses sœurs : vos histoires et vos tragédies, auxquelles vous prenez tant de plaisir, font gloire des incestes, et les dieux que vous adorez les commettent avec leurs mères, avec leurs filles, avec leurs sœurs. Il ne faut donc pas trouver étrange s'il y en a tant parmi vous, puisque vous avez vos dieux pour exemple. Vous pouvez vous rendre coupables sans le vouloir, en exposant vos enfants de tout sexe et les abandonnant à la pitié publique, ou en ayant commerce avec toutes les femmes que vous fréquentez; car qui empêche que vous ne rencontriez plus tard ces fruits inconnus de vos débauches? Ainsi vous nous accusez de faux incestes, et ne vous souciez point d'en commettre de véritables. Mais les chrétiens ne mettent pas la chasteté en dehors, ils la mettent dans l'esprit, et ils ne s'étudient pas tant à paraître chastes qu'à l'être en effet. Un mariage nous suffit ; nous ne voyons qu'une femme, ou bien nous n'en voyons point. Pour nos banquets, ils ne sont pas seulement chastes, ils sont sobres ; car nous ne nous amusons point à nous charger l'estomac de vin ni de viandes, mais nous tempérons l'allégresse des festins par la gravité de notre entretien. Que si nous sommes chastes dans nos assemblées, nous ne le sommes pas moins ailleurs. Plusieurs gardent la sainteté du célibat jusqu'à la mort, sans en faire gloire; et nous sommes si éloignés de l'inceste que quelques-uns même ont bonté des plaisirs légitimes. Pour ce qui est des honneurs, pour refuser votre pourpre et vos dignités, il ne s'ensuit pas que nous soyons de la lie du peuple, et parce que nous aspirons tous à une même félicité, que nous sommes appelés à ces mêmes espérances, et que nous avons obtenu la paix par un même moyen, nous ne sommes pas pour cela des factieux. Pour ne pouvoir aussi nous entretenir qu'en particulier, il ne s'ensuit pas que nous n'osions en parler en public; c'est vous qui êtes cause de ce silence; vous avez honte de nous entendre publiquement, ou craignez l'effet de nos paroles. Si notre nombre s'augmente de jour en jour, ce n'est pas un crime, mais une louange. Nos enfants suivent notre façon de vivre comme la meilleure, et les étrangers s'y viennent ranger tous les jours. Nous ne nous reconnaissons point aussi à quelque petite marque sur le corps, comme vous le pensez, mais a la modestie et à l'innocence. Nous nous appelons frères, parce que nous avons tous on même Père, une même foi, et de mêmes espérances. Mais pour vous, vous ne vous reconnaissez pas l'un l'autre, vous brûlez de haine et d'envie, et ce n'est que dans le parricide que se manifeste votre fraternité.
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Dialog Octavius (BKV)
XXX.
1. Jetzt möchte ich mich an den wenden, welcher behauptet oder glaubt, wir würden unsere Aufnahme erhalten durch die Ermordung und das Blut S. 189 eines Kindes. Hältst du das für möglich, daß ein so weicher und kleiner Körper für todbringende Wunden empfänglich ist, daß jemand solch junges Blut eines Neugeborenen, der kaum schon ein Mensch ist, durch Hinmorden vergieße, ausspritze und schlürfe. Niemand kann das glauben, außer wer fähig ist, es auch zu tun. 2. Euch allerdings sehe ich die neugeborenen Kinder bald den wilden Tieren und Vögeln aussetzen, bald durch Erdrosseln auf jämmerliche Weise aus dem Leben schaffen. Manche Weiber vernichten im eigenen Leibe durch eingenommene Arzneien den Keim künftigen Lebens und begehen einen Kindsmord, ehe sie gebären. 3. Diese Dinge kommen allerdings vom Beispiel eurer Götter her. Saturnus hat ja seine Kinder nicht ausgesetzt, sondern aufgefressen. Dementsprechend wurden ihm in einigen Teilen Afrikas von den Eltern Kinder geopfert, wobei man ihr Gewimmer durch Liebkosungen und Küsse erstickte, um nicht ein weinendes Opfer darzubringen. 4. Den Tauriern am Pontus und dem Ägypter Busiris galt es als Religionsbrauch, Fremdlinge zu opfern, und bei den Galliern, dem Merkur menschliche oder vielmehr unmenschliche Opfer darzubringen. Die Römer haben einen Griechen und eine Griechin, einen Gallier und eine Gallierin als Opfer lebend begraben und heute noch wird Jupiter Latiaris von ihnen durch ein Menschenopfer verehrt und -- würdig eines Sohnes des Saturn -- mit dem Blute eines Bösewichts und Missetäters gemästet. 5. Er, glaube ich, war es, welcher den Katilina lehrte, den Bund der Verschwörung durch Blut zu besiegeln, und die Bellona, ihren Dienst durch Schlürfen von S. 190 Menschenblut zu vollziehen, und die fallende Sucht durch Menschenblut, das heißt durch ein noch schlimmeres Übel zu heilen, 6. Nicht unähnlich sind ihnen die, welche die wilden Tiere von der Arena weg auffressen, die doch von Menschenblut überronnen und besudelt oder mit menschlichen Gliedmaßen und Eingeweiden gemästet sind. Uns hingegen ist es nicht einmal gestattet, ein Menschenmorden anzusehen oder anzuhören; ja so sehr haben wir Scheu vor Menschenblut, daß wir nicht einmal das Blut eßbarer Tiere unter unseren Speisen kennen.