XXVI.
Je viens de parler d’une enfant, incapable de redire l’attentat dont elle avait été la victime; mais une autre fille plus avancée (89) en âge fut traitée avec bien plus de sévérité. Après avoir sacrifié aux idoles, elle se glissa en secret dans nos rangs; l’Eucharistie devint pour elle comme un glaive, comme un poison mortel. A peine le sang divin fut-il dans sa poitrine, que sa gorge se ferma, en lui causant d’affreuses suffocations. Ce n’était plus le bourreau c’était son crime qui la torturait; enfin elle tomba sur le sol en proie à d’affreuses palpitations. Son sacrilège ne resta pas longtemps impuni, et après avoir trompé les hommes, elle succomba sous la vengeance divine.
Une autre voulut ouvrir avec des mains impures la cassette où elle conservait la sainte Eucharistie; mais il en sortit une flamme qui la repoussa et l’empêcha de toucher le pain consacré.
Un chrétien, sortant des sacrifices idolâtriques, se présente à l’autel du Seigneur; il ose, avec les autres, recevoir l’Eucharistie; mais il ne peut la porter à sa bouche; en ouvrant ses mains il n’y trouve que de la cendre. Cet exemple nous montre que le Seigneur se retire lorsqu’on le renie. Ainsi la communion ne sert de rien aux indignes, puisque la sainteté de Dieu disparaît et que la grâce divine se change en cendre.
