XIII.
7° Mais à tout cela s’ajoutent les supplices, et la résistance attire de cruelles tortures. Ils peuvent se plaindre des tourments ceux qui ont été vaincus par eux; il peut donner la douleur pour excuse, celui qui a succombé sous la douleur. Cet homme peut dire : J’ai voulu combattre avec courage; fidèle à mon serment, je me suis revêtu de l’armure du dévouement et de la foi; mais, dans le combat, j’ai cédé devant la rigueur des tortures et des supplices. Ferme dans ma résolution et dans ma croyance, j’ai résisté et mon âme, immobile, a lutté longtemps contre là souffrance; mais le juge, irrité par ma résistance, a doublé ses rigueurs : mon corps déjà exténué a été déchiré par le fouet, meurtri par le bâton, étendu sur le chevalet, sillonné par les ongles de fer, brûlé par la flamme; alors la chair m’a trahi au milieu de la lutte, mes entrailles ont faibli; ce n’est pas mon âme, mais mon corps qui a succombé dans la douleur.
