V. 3 et 4.
« Si vous avez fait un vœu à Dieu, ne différez pas de vous en acquitter, car la promesse infidèle et imprudente lui déplait; mais accomplissez tous les voeux que vous aurez faits. Il vaut beaucoup mieux ne faire point de voeux que d'en faire et de ne les pas accomplir.» Un endroit aussi clair et aussi facile à comprendre n'a pas besoin de commentaire: il vaut beaucoup mieux ne rien promettre à Dieu que de ne point accomplir ce qu'on lai a promis, parce que cela lui déplait infiniment, et que ceux qui ne s'acquittent pas de leurs vaux et de leurs promesses sont mis au rang des insensés. Mais si nous voulons approfondir davantage ces paroles de l'Écriture, nous pouvons dire qu'elle ordonne aux chrétiens de ne point avoir une foi stérile, mais d'accomplir par de bonnes ouvres ce qu'ils ont promis dans leur baptême. Autrement ils se rendent semblables aux Juifs, qui ne laissèrent pas de tomber dans le culte des idoles après avoir fait à Dieu des promesses solennelles et avoir dit tous d'une même voix : « Nous accomplirons tous les commandements du Seigneur. » Ces promesses ne les ont point empêchés de maltraiter les serviteurs du père de famille, de les déchirer à coups de verges, de les lapider, ni enfin de faire mourir son propre fils. Il vaut donc beaucoup mieux peser bien ce qu'on veut faire avant que de se déterminer, que de promettre facilement et de se rendre ensuite difficile à s'acquitter de ce qu'on a promis, parce que le serviteur qui tonnait la volonté de son maître et qui ne l'accomplit pas mérite d'être châtié fort sévèrement.
