V. 11
« Le sommeil est doux à l'ouvrier qui travaille, soit qu'il ait peu ou beaucoup mangé mais le riche est si rempli de viandes qu'il ne peut dormir. » Il continue de parler des riches et des avares, et il les compare à ceux qui travaillent pour gagner leur vie, et qui dorment tranquillement, soit qu'ils aient peu ou beaucoup mangé du fruit de leur travail; au lieu que les riches ne sauraient reposer, pleins qu'ils sont de toutes sortes de viandes, dont l'intempérance leur cause une grande indigestion et des chaleurs excessives qui tourmentent l'estomac, sans parler des pensées et des inquiétudes qui leur déchirent le coeur pendant la nuit. Au reste, comme « la mort et est souvent appelée « sommeil, » nous pouvons dire qu'elle sera douce et agréable à ceux qui auront travaillé pendant cette vie, et qui se seront exercés dans de bonnes œuvres. Il n'en sera pas de même à l'égard des riches, qui ne pensent point à travailler à leur salut, et que l'Ecriture condamne par ces paroles: « Malheur à vous, riches! parce que vous avez reçu toutes les consolations que vous pouviez vous donner. »
