25.
De là il suit, qu'après avoir subi la mort due au premier péché, le corps sera, dans le temps et dans l'ordre convenable, rendu à sa stabilité première1, non par lui-même, mais avec le secours de l'âme affermie en Dieu. Celle-ci, à son tour, ne trouve point en elle-même sa stabilité, elle la trouve en Dieu dont elle jouit. Aussi surpassera-t-elle le corps en vigueur. Le corps, en effet, recevra sa vigueur de l'âme, tandis que l'âme la recevra de l'immuable Vérité, c'est-à-dire du Fils unique de Dieu. Ainsi la vie nouvelle sera donnée au corps lui-même par le Fils de Dieu, du reste tout est par lui. Quant au don qui se communique à l'âme, c'est-à-dire quant à l'Esprit-Saint, il n'est pas seulement pour elle le salut, la paix et la sanctification, il sera aussi la vie du corps et lui donnera toute la pureté dont est capable cette nature. Ne dit-il pas lui-même : « Purifiez d'abord l'intérieur et ce qui est dehors sera également pur2 ? » L'Apôtre dit aussi : « Il rendra la vie à vos corps mortels, à cause de l'Esprit qui demeure en vous3. » Ainsi donc, le péché une fois détruit, la peine du péché disparaîtra aussi. Où est le mal? « O mort ! où est ton triomphe? O mort ! où est ton aiguillon? » L'Être a vaincu le néant, et de cette sorte la mort sera abîmée dans sa victoire4.
