CHAPITRE XXIV. L'IMMUTABILITÉ DE DIEU PROUVÉE PAR L'ÉCRITURE.
Nous devons toujours chercher dans les saintes Ecritures le fondement à l'édifice de notre croyance et aux investigations de la raison ; de cette manière, ceux qui ont l'intelligence moins perspicace peuvent toujours s'appuyer sur l'autorité et mériter ainsi de comprendre. Quant à ceux qui ont l'intelligence plus développée, mais qui n'ont pas des saintes lettres une connaissance suffisante, qu'ils se gardent bien de croire que nous comptons plus sur notre intelligence que sur les livres sacrés. Parlant donc de l'immutabilité de Dieu, le Psalmiste s'écrie: « Vous les changerez et ils seront changés; vous, au contraire, vous êtes toujours le même1 ». Nous lisons au livre de la Sagesse: « Elle demeure en elle-même, et renouvelle toutes choses2 ». Saint Paul nous dit: « Gloire au Dieu invisible, incorruptible3 » ; saint Jacques : « Tout don excellent et parfait nous vient d'en haut, du Père des lumières, en qui il n'y a ni changement, ni obscurité du moment4 ». D'un autre côté, pour nous prouver que ce qui est engendré de Dieu est de la même nature que lui, le Sauveur nous dit: « Moi et mon Père nous ne sommes qu'un5». Pour nous prouver que le Fils n'a été ni fait ni créé, mais qu'il a fait toutes choses, l'écrivain sacré s'exprime ainsi: « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était en Dieu et le Verbe était Dieu. Tout a été fait par lui, et sans lui rien n'a été fait6 » ; c'est-à-dire que rien de ce qui a été fait n'a été fait sans lui.
