CHAPITRE XXVIII. LE PÉCHÉ EST L'OEUVRE PROPRE DU PÉCHEUR.
Ces paroles: « Tout est de lui, par lui, en lui », désignent à notre intelligence tout ce qui a une existence naturelle. Il n'en peut être ainsi du péché, qui vicie et détruit la nature; il ne peut donc être de Dieu, et un grand nombre de passages de la sainte Écriture nous prouvent que le péché est l'oeuvre propre de la volonté des pécheurs. Citons seulement ces paroles de l'Apôtre: « Vous donc qui condamnez ceux qui le commettent et qui le commettez vous-mêmes, pensez-vous pouvoir échapper à la condamnation de Dieu? Est-ce que vous méprisez les richesses de sa bonté, de sa patience et de sa longue tolérance? Ne savez-vous pas que la bonté de a Dieu vous invite à la pénitence? Et cependant, par votre dureté et par l'impénitence de votre coeur, vous vous amassez un trésor de colère pour le jour de la vengeance et de la manifestation du juste jugement de Dieu, qui rendra à chacun selon ses oeuvres1 ».
Rom. II, 3-6. ↩
