CHAPITRE XXX. DIEU AVTEUR DES BIENS INFIMES ET TERRESTRES.
Que Dieu seul soit le principe des biens les plus inférieurs, c'est-à-dire des biens terrestres et mortels, l'Apôtre le prouve clairement dans ce passage où il parle des membres de notre chair: « Car si un membre est glorifié, tous les autres sont dans la joie; et si un membre souffre, tous les autres partagent sa douleur » ;il dit encore: « Dieu a disposé chaque membre du corps comme il l'a voulu; Dieu a harmonisé le corps, donnant à celui qui en manquait un plus grand honneur, afin qu'il n'y eût pas de ruptures dans le corps, et que les membres fussent épris les uns à l'égard des autres d'une véritable sollicitude1 ». Ce mode, cette forme et cet ordre que l'Apôtre admire dans le corps humain, vous pouvez les remarquer dans tous les animaux, les plus grands comme les plus petits; voilà pourquoi toute chair est regardée comme un bien terrestre, quoique placée dans les rangs les plus inférieurs.
I Cor. XII, 26, 18, 24, 25. ↩
