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Les confessions de Saint Augustin
CHAPITRE II. IL DEMANDE A DIEU L’INTELLIGENCE DES ÉCRITURES.
2. Et ma plume serait-elle un organe capable de publier par quelles inspirations quelles saintes terreurs, par quelles consolations, quelles secrètes conduites vous m’avez amené au ministère de votre parole et à la dispensation de vos sacrements? Et puis, eussé-je la force d’être un narrateur fidèle, chaque goutte de temps me coûte si cher!
Et depuis longtemps je brûle de méditer votre loi, et de vous confesser à cet égard mes lumières et mon ignorance; les premiers reflets de vos rayons, et la lutte des ténèbres qui règnent encore dans mon âme, jusqu’à ce que ma faiblesse soit absorbée par votre force. Et je ne veux pas répandre sur d’autres soins les heures de loisir que me laissent les besoins de la nature, le délassement nécessaire de l’esprit, et le service que nous devons aux hommes, ou que nous leur rendons sans leur devoir.
3. Seigneur mon Dieu, prêtez l’oreille à ma prière; que votre clémence exauce mon désir. Ce n’est pas pour moi seul que ce coeur palpite; il se passionne encore pour l’intérêt de ses frères. Et vous voyez dans ce coeur qu’il est ainsi. Oh! que je vous offre en sacrifice ce servage de pensées et de paroles dont je suis redevable; et donnez-moi de quoi vous offrir. « Je suis indigent et pauvre (Ps. LXXXV, 1), et vous êtes « riche; et vous versez vos libéralités sur tous « ceux qui vous invoquent (Rom. X, 12) » ô vous dont la Providence ne trouble pas la Sécurité. Retranchez en moi toute témérité, tout mensonge, (474) par la circoncision du coeur et des lèvres. Que vos Ecritures soient mes chastes délices. Que je n’y trouve ni à m’égarer, ni à égarer les autres. Voyez, Seigneur; ayez pitié, Seigneur mon Dieu, lumière des aveugles, vertu des faibles; encore leur lumière et leur vertu, quand ils ont recouvré la vue et la force; voyez mon âme, entendez ses cris du fond de l’abîme. Car, là même, si vous n’y êtes pas aux écoutes, où adresser nos pas et nos cris?
« A vous est le jour, à vous est la nuit ( Ps. LXXIII, 16) » D’un coup d’oeil, vous réglez le vol des moments. Faites-moi largesse de temps pour méditer les secrets de votre loi; ne la fermez pas à ceux qui frappent. Car ce n’est pas en vain que vous avez dicté tant de pages mystérieuses : forêts sacrées, n’ont-elles pas aussi leurs cerfs qui se retirent, s’abritent, courent, se reposent, paissent et ruminent sous leur ombre? Seigneur, amenez-moi à votre perfection; révélez-moi ces mystères. Oh! votre parole est ma joie; votre voix m’est plus douce que le charme des voluptés. Donnez-moi ce que j’aime; votre voix est mon amour, et vous m’avez donné de l’aimer. Ne soyez pas infidèle à vos dons ; ne dédaignez pas votre pauvre plante que la soif dévore. Que je proclame à votre gloire toutes mes découvertes dans vos saints livres ! Que j’écoute la voix, de vos louanges (Ps. XXV, 7)! Que je m’enivre de vous, en considérant les merveilles de votre loi, depuis ce jour premier-né des jours où vous avez fait le ciel et la terre, jusqu’à notre avènement au royaume de votre cité sainte.
4. Seigneur, ayez pitié de moi, exaucez mes voeux. Rien de la terre, je crois, n’est leur objet; ni l’or, ni l’argent, ni les pierres précieuses, ni le luxe, ni les honneurs, ni la puissance, ni les plaisirs de la chair, ni les besoins qui nous suivent dans le trajet de la vie; toutes choses d’ailleurs données par surcroît à qui cherche votre royaume et votre justice (Matth. VI, 33). Voyez, Seigneur mon Dieu, où s’élance mon désir. « Les impies m’ont raconté leur ivresse; mais qu’est-ce auprès de votre loi , Seigneur (Ps. CXVIII)? » Et voilà où mes voeux aspirent. Voyez, ô Père, regardez, voyez et agréez; que sous l’oeil propice de votre miséricorde, je frappe à la porte de vos paroles saintes, et que la grâce m’ouvre leur sanctuaire. Je vous en conjure par Notre-Seigneur Jésus-Christ, votre Fils, l’homme de votre droite, fils de l’homme, que vous vous êtes fait (Ps. LXXIX, 18) médiateur entre vous et nous, par qui vous nous avez cherchés, quand nous n’étions plus en quête de vous, afin que cette sollicitude réveillât la nôtre. Je vous en conjure, au nom de votre Verbe, par qui vous avez fait toutes vos créatures, dont je suis; au nom de votre Fils unique, par qui vous avez appelé à l’adoption le peuple des croyants, dont je suis encore; au nom de Celui qui est assis à votre droite et y intercède pour nous; « en qui sont cachés tous les trésors de « la sagesse et de la science (Coloss. II, 3); » c’est lui que je cherche dans vos livres saints. Moïse a écrit de lui (Jean V, 46): C’est lui-même, c’est la Vérité, qui l’a dit.
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Bekenntnisse
2. Er fleht zu Gott um das Verständnis der Heiligen Schrift.
Wann aber werde ich völlig imstande sein, mit der Sprache meiner Feder aufzuzeichnen alle deine Mahnungen, Drohungen, Tröstungen und Führungen, durch die du mich veranlaßt hast, deinem Volke dein Wort zu predigen und dein Sakrament auszuspenden? Und selbst wenn ich alles ordnungsgemäß aufzuzählen vermöchte, so sind mir doch die Augenblicke zu kostbar dazu. Auch brenne ich längst danach, dein Gesetz zu betrachten und dir dabei zu bekennen, was ich weiß und was ich nicht weiß, die Anfänge deiner Erleuchtung und die Reste meiner Finsternis, bis meine Schwäche von deiner Stärke verschlungen wird. Auf nichts anderes sollen meine Stunden verwandt werden, soweit sie nicht durch notwendige körperliche Erholung oder geistige Arbeit oder die Liebesdienste, die wir pflichtgemäß oder freiwillig anderen erweisen, ausgefüllt werden.
O Herr, mein Gott, neige dein Ohr meinem Gebete, und dein Erbarmen erhöre mein Sehnen; nicht für mich allein schlägt heiß mein Herz, sondern in Liebe will es auch den Brüdern dienen. Und du weißt, daß mein Herz es so meint. Deinem Dienste möchte ich Gedanken und Sprache weihen; gib, was ich dir darbringen kann. Denn „elend bin ich und arm“1, „du aber bist reich für alle, die dich anrufen“ 2; selbst frei von Sorgen, trägst du Vatersorge für uns. Reinige von aller Vermessenheit und aller Lüge das Sinnen meines Herzens und die Lippen meines Mundes. Deine Schrift sei meine keusche Wonne; möge sie mich nicht in die Irre führen, noch ich S. 272 andere durch sie. Herr, achte auf mich und erbarme dich meiner, Herr mein Gott, du Licht der Blinden und Stärke der Starken: habe acht auf meine Seele und erhöre die Stimme des Rufenden aus der Tiefe. Denn wenn dein Ohr nicht auch in die Tiefe sich neigte, wohin sollen wir dann gehen, wohin unser Rufen richten? „Dein ist der Tag, und dein ist die Nacht“3, und auf deinen Wink fliegen die Augenblicke vorüber. So gib du mir Zeit, die Geheimnisse deines Gesetzes zu betrachten und verschließe es nicht denen, die anklopfen. Nicht umsonst hast du ja gewollt, daß auf so vielen Blättern so dunkle Geheimnisse verzeichnet wurden. Oder haben nicht auch die Wälder ihre Hirsche, die sich in sie zurückziehen, sich dort erquicken und ergehen, darin weiden, ruhen und wiederkäuen? O Herr, vollende dein Werk in mir und enthülle sie mir. Siehe, deine Stimme ist meine Freude, deine Stimme geht mir über alle Lust. Gib, was ich liebe; denn ich empfinde Liebe, und auch das ist dein Geschenk. Laß deine Geschenke nicht verloren gehen und verachte nicht dein dürstendes Pflänzlein. Ich will dir bekennen, was ich in deinen Büchern finde, und „ich will hören die Stimme deines Lobes “4, in dir meinen Durst stillen und die Geheimnisse deines Gesetzes betrachten von dem Anfange an, in dem du Himmel und Erde geschaffen, bis zu dem Reiche deiner heiligen Stadt, das ewig mit dir währt.
O Herr, erbarme dich meiner und erhöre mein Sehnen. Denn es erstreckt sich nicht, so glaube ich fest, auf Irdisches, nicht auf Gold, Silber, Edelsteine und prächtige Gewänder, nicht auf Ehre, Macht und fleischliche Lüste oder auf das, was wir für den Körper und die Dauer unserer Pilgerfahrt bedürfen; dies „alles wird uns ja zugegeben, wenn wir nach deinem Reiche und deiner Gerechtigkeit“5 trachten. Sieh, o Herr, wonach mein Verlangen steht! „Erzählt haben mir die Gottlosen von Freuden, aber sie waren nicht nach deinem Gesetze, o Herr.“ 6 Sieh, wonach mein Verlangen steht. Sieh, S. 273 o Vater, und schaue auf mich, sieh es an und billige es. Deine Gnade lasse mich Barmherzigkeit vor deinem Angesichte finden, daß sich mir, wenn ich anklopfe, die Geheimnisse deiner Worte erschließen. Ich beschwöre dich durch unsern Herrn Jesus Christus, deinen Sohn, „den Held deiner Rechten, den Menschensohn, den du eingesetzt hast“7 zum Mittler zwischen dir und uns, durch den du uns gesucht, als wir dich nicht suchten; du aber hast uns gesucht, auf daß wir dich suchten, dein Wort, durch das du alles gemacht, darunter auch mich, deinen Eingeborenen, durch den du das gläubige Volk zur Kindschaft berufen hast und darunter wiederum mich; ich beschwöre dich bei dem, der „zu deiner Rechten sitzet und für uns bei dir fürbittet“8 und „in dem alle Schätze der Weisheit und Wissenschaft verborgen sind“9. „Nach ihnen suche ich in deinen Schriften. Moses hat von ihm geschrieben“10; so sagt er selbst, so sagt es die Wahrheit.