V. 22
« Et j'ai reconnu qu'il n'y a rien de meilleur pour l'homme que de se réjouir dans ses oeuvres, et que c'est là son partage ; car qui le pourra mettre en état de connaître ce qui doit arriver après lui? » Il n'est donc rien de meilleur pour l'homme,pendant qu'il vit en ce monde, que de mettre sa joie à faire de bonnes oeuvres et des aumônes, pour se préparer un trésor dont il doit jouir dans le royaume des cieux. Ce partage qu'il se fait lui-même de ses propres biens ne saurait lui être ravi ni par les voleurs ni par les tyrans , et c'est le seul qui doit le suivre après sa mort; car, après que l'âme s'est séparée du corps, l'homme ne peut point encore une fois profiter du fruit de ses travaux, ni connaître ce qui se fera dans ce monde après qu'il en sera parti. Il y en a qui disent, sur ce verset, que l'Ecclésiaste nous apprend à nous servir des biens que nous possédons dans cette vie, parce que cet usage est la seule chose que nous emportons avec nous en quittant le monde, ne sachant point qui sera l'héritier de nos biens après notre mort, ni s'il méritera de nous succéder et de posséder ce que nous avons acquis par notre travail.
