33.
L'Apôtre n'insiste donc tant sur le mariage, que pour en mieux faire sentir tous les inconvénients. Que chaque homme, dit-il, vive avec sa femme, et chaque femme avec son mari. Que le mari rende à sa femme ce qu'il lui doit, et la femme ce qu'elle doit à son mari. Le corps de la femme n'est point à elle, mais à son mari : de même le corps du mari n'est point à lui, mais à sa femme. Ne vous refusez point l'un à l'autre, si ce n'est d'un mutuel consentement, vivez ensemble. (I Cor. VII, 2-8.) Les Corinthiens ne saisirent pas d'abord le but et l'intention de saint Paul, mais insensiblement ils pénétrèrent le sens caché de ses paroles. Le divin Maître avait aussi inspiré à ses apôtres le désir de la continence en leur exposant les lois du mariage dans son sermon sur la montagne, et dans plusieurs autres occasions. Car :un enseignement souvent répété ne peut manquer de se graver profondément dans l'esprit. Aussi l'Apôtre, à l'exemple de Jésus-Christ, revient-il fréquemment sur la question du mariage. S'il le permet, ce n'est jamais sans en expliquer les motifs; et ces motifs sont la fuite du péché, de la tentation et du vice. Jamais il n'oublie de mêler adroitement l'éloge de la virginité à ce qu'il dit du mariage.
