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On Continence
23.
The Apostle has made known to us certain three unions, Christ and the Church, husband and wife, spirit and flesh. Of these the former consult for the good of the latter, the latter wait upon the former. All the things are good, when, in them, certain set over by way of pre-eminence, certain made subject in a becoming manner, observe the beauty of order. Husband and wife receive command and pattern how they ought to be one with another. The command is, "Let wives be subject unto their own husbands, as unto the Lord; because the husband is the head of the wife;" 1 and, "Husbands, love your wives." But there is given a pattern, unto wives from the Church, unto husbands from Christ: "As the Church," saith he, "is subject unto Christ, so also wives unto their own husbands in all things." In like manner also, having given command to husbands to love their own wives, he added a pattern, "As Christ loved the Church." But husbands he exhorted to it from a lower matter also, that is, from their own body: not only from a higher, that is, from their Lord. For he not only saith, "Husbands, love your wives, as Christ also loved the Church," which is from an higher: but he said also, "Husbands ought to love their own wives, as their own bodies," which is from a lower: because both higher and lower are all good. And yet the woman received not pattern from the body, or flesh, to be so subject to the husband as the flesh to the spirit; but either the Apostle would have understood by consequence, what he omitted to state: or haply because the flesh lusteth against the spirit in the mortal and sick estate of this life, therefore he would not set the woman a pattern of subjection from it. But the men he would for this reason, because, although the spirit lusteth against the flesh, even in this it consults for the good of the flesh: not like as the flesh lusting against the spirit, by such opposition consulteth neither for the good of the spirit, nor for its own. Yet the good spirit would not consult for its good, whether by nourishing and cherishing its nature by forethought, or by resisting its faults by continence, were it not that each substance showeth God to be the Creator of each, even by the seemliness of this its order. What is it, therefore, that with true madness ye both boast yourselves to be Christians, and with so great, perverseness contend against the Christian Scriptures, with eyes closed, or rather put out, asserting both that Christ hath appeared unto mortals in false flesh, and that the Church in the soul pertains to Christ, in the body to the devil, and that the male and female sex are works of the devil, not of God, and that the flesh is joined unto the spirit, as an evil substance unto a good substance?
Eph. v. 22-28 ↩
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De la continence
23.
L'Apôtre fait allusion à trois sortes d'unions : l'union de Jésus-Christ et de son Eglise, l'union de l'homme et de la femme, enfin celle de l'esprit et de la chair. Les premiers membres de ces unions servent de types aux autres, et ceux-ci sont soumis aux premiers. Tous sont bons et reflètent éminemment le type du beau dans l'ordre : les uns parce qu'ils l'emportent avec éclat sur les autres, et ceux-ci parce qu'ils sont soumis noblement aux premiers. L'homme et la femme, pour connaître leurs devoirs réciproques, reçoivent ici le précepte et l'exemple. Le précepte : « Que les épouses soient soumises à leurs époux comme au Seigneur, car l'homme est le chef de la femme; et vous, époux, aimez vos épouses ». L'exemple, les femmes le trouvent dans l'Eglise, et les hommes en Jésus-Christ : « Comme l'Eglise, dit-il, est soumise à Jésus-Christ ; de même que les femmes soient soumises en tout à leurs époux ». Nous avons vu le précepte donné aux époux d'aimer leurs épouses; maintenant, voici l'exemple: « Comme Jésus-Christ a aimé son Eglise ».
Pour exhorter les époux, s'il invoque ce qui leur est supérieur, il ne laisse pas de faire appel à ce qui leur est inférieur, c'est-à-dire à leurs corps. Car il ne dit pas seulement : « Epoux,aimez vos épouses comme Jésus-Christ a aimé son Eglise » ; il ajoute : «Les hommes doivent aimer leurs épouses comme leur propre corps1 ». Le premier exemple est tiré d'un ordre supérieur, le second, d'un ordre inférieur; c'est assez dire que ces deux ordres sont bons. Mais, quand il s'agit de la femme, on ne lui propose l'exemple ni du corps ni de la chair; on ne lui dit pas d'être soumise à son époux comme la chair est soumise à l'esprit. Par ce silence, l'Apôtre voulait-il faire conclure ce qu'il évitait d'énoncer ? Peut-être, au contraire, que témoin de la lutte soulevée parla chair contre l'esprit, au sein de notre mortalité et de nos langueurs, il n'a pas voulu faire, de cette soumission de la chair à l'esprit, le modèle de la soumission de la femme à l'égard de son mari. Il en est autrement pour les hommes; car, si l'esprit convoite contre la chair, cette convoitise même est pour l'avantage de la chair. Au contraire, en convoitant contre l'esprit, la chair veut le mal de l'esprit et son propre mal à elle-même. Cependant, soit que l'esprit, devenu pour ainsi dire la providence de la chair, la nourrisse et la soigne; soit qu'il s'arme de la continence pour enchaîner ses vices, il resterait impuissant dans son action bienfaisante, si ces deux substances, par leur harmonie actuelle, ne révélaient clairement que Dieu est l'auteur de l'une et de l'autre. Quelle démence vous pousse donc à vous déclarer chrétiens, et en même temps à soutenir, contre les Ecritures, avec un aveuglement criminel, que la chair de Jésus-Christ n'était pas une chair véritable; que si l'Eglise appartient par son âme à Jésus-Christ, par son corps elle appartient au démon ; que les sexes sont l'œuvre de Satan et non celle de Dieu ; enfin que la chair unie au corps est une substance essentiellement mauvaise ?
Eph. V, 22-28. ↩