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On Continence
25.
But, say they, how is the flesh by a certain likeness compared unto the Church? What! doth the Church lust against Christ? whereas the same Apostle said, "The Church is subject unto Christ." 1 Clearly the Church is subject unto Christ; because the spirit therefore lusteth against the flesh, that on every side the Church may be made subject to Christ; but the flesh lusteth against the spirit, because not as yet hath the Church received that peace which was promised perfect. And for this reason the Church is made subject unto Christ for the pledge of salvation, and the flesh lusteth against the spirit from the weakness of sickness. For neither were those other than members of the Church, unto whom he thus spake, "Walk in the spirit, and fulfill not the lusts of the flesh. For the flesh lusteth against the spirit, and the spirit against the flesh; for these are opposed the one to the other; that ye do not what we would." 2 These things were assuredly spoken unto the Church, which if it were not made subject unto Christ, the spirit would not in it lust against the flesh through continence. By reason of which they were indeed able not to perfect the lusts of the flesh, but through the flesh lusting against the Spirit they were not able to do the things which they would, that is, not even to have the very lusts of the flesh. Lastly, why should we not confess that in spiritual men the Church is subject unto Christ, but in carnal men yet lusteth against Christ? Did not they lust against Christ unto whom it was said, "Is Christ divided?" 3 and, "I could not speak unto you as unto spiritual, but as unto carnal. I have given unto you milk to drink as unto babes in Christ, not meat, for ye were not as yet able; but not even now are ye able: for ye are still carnal. For whereas there is among you emulation, and strife, are ye not carnal?" 4 Against whom doth emulation and strife lust, but against Christ? For these lusts of the flesh Christ healeth in His own, but loveth in none. Whence the holy Church, so long as it hath such members, is not yet without spot or wrinkle. To these are added those other sins also, for which the daily cry of the whole Church is, "Forgive us our debts:" 5 and, that we should not think spiritual persons exempt from these, not any one soever of carnal persons, nor any one soever of spiritual persons themselves, but he, who lay on the breast of the Lord, 6 and whom He loved before others, saith, "If we shall say that we have not sin, we deceive ourselves, and the truth is not in us." 7 But in every sin, more in what is greater, less in what is less, there is an act of lust against righteousness. And of Christ it is written: "Who was made unto us by God, Wisdom, and Righteousness, and Sanctification, and Redemption." 8 In every sin therefore without doubt there is an act of lust against Christ. But when He, Who "healeth all our sicknesses," 9 shall have led His Church unto the promised healing of sickness, then in none of its members shall there be any, even the very least spot or wrinkle. Then in no way shall the flesh lust against the spirit, and therefore there shall be no cause why the spirit also lust against the flesh. Then all this conflict shall come to an end, then there shall be the highest concord of both substances; then to such a degree shall no one there be carnal, that even the flesh itself shall be spiritual. What therefore each one living after Christ doth with his flesh, whereas he both lusts against its evil lust, which he restrains, hereafter to be healed, which he holds, not yet healed; and yet nourisheth and cherisheth its good nature, since "no one ever hated his own flesh," 10 this also Christ doth with the Church, so far as it is lawful to compare lesser with greater matters. For He both represses it with rebukes, that it burst not being puffed up with impunity; and raises it up with consolations, that it sink not being weighed down with infirmity. Hence is that of the Apostle, "For if we would judge ourselves, we should not be judged; but when we are judged, we are rebuked of the Lord, that we be not condemned with this world." 11 And that in the Psalm, "After the multitude of my griefs in my heart, Thy consolations have gladdened my soul." 12 We are therefore then to hope for perfect soundness of our flesh without any opposition, when there shall be sure security of the Church of Christ without any fear.
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De la continence
25.
Mais, nous diront-ils, comment établir une similitude entre la chair et l'Église ? L'Église convoiterait-elle contre Jésus-Christ quand l'Apôtre nous dit : « L'Église est soumise à Jésus-Christ ? » Je réponds : l'Eglise assurément est soumise à Jésus-Christ1; et si l'esprit convoite contre la chair, c'est précisément pour que l'Église soit soumise à Jésus-Christ sous tous rapports. La chair, de son côté, convoite contre l'esprit, parce que l'Église ne possède pas encore la paix parfaite qui lui a été promise. Si donc l'Église est soumise à Jésus-Christ, c'est parce qu'elle a en elle le gage de son salut; et si la chair convoite contre l'esprit, c'est par l'effet de ses langueurs et de ses faiblesses. N'étaient-ils pas membres de l'Eglise,ceux à qui l'Apôtre osait dire : « Marchez selon l'esprit, et n'obéissez point aux concupiscences de la chair; car la chair convoite contre l'esprit , et l'esprit contre la chair; ils sont opposés l'un à l'autre, de sorte que vous ne faites pas a ce que vous voulez2 ? » Oui, c'est à l'Église que s'adressaient ces paroles; elle était donc soumise à Jésus-Christ, car autrement l'esprit de continence n'aurait pas convoité en elle contre la chair. D'où je conclus que ces fidèles pouvaient ne pas obéir aux concupiscences de la chair; mais du moment que la chair convoitait contre l'esprit, ils ne pouvaient plus faire ce qu'ils voulaient, c'est-à-dire ne pas éprouver la concupiscence de la chair.
D'ailleurs, pourquoi ne pas reconnaître que dans les hommes spirituels l'Eglise est soumise à Jésus-Christ, tandis que dans les hommes charnels elle convoite contre lui? Est-ce qu'ils ne convoitaient pas contre Jésus-Christ, ceux à qui l'Apôtre pouvait dire: « Le Christ est-il divisé3 ? Je n'ai pu vous parler comme à des hommes spirituels, mais seulement comme à des hommes charnels ? Vous regardant comme de petits enfants en Jésus-Christ, je vous ai donné du lait pour nourriture, au lieu d'un aliment solide que vous n'auriez pu supporter. Maintenant encore vous ne le pourriez pas, car vous êtes toujours charnels. Il y a parmi vous des jalousies et des divisions; n'êtes-vous donc pas charnels4?» Contre qui la jalousie et les divisions convoitent-elles? n'est-ce pas contre Jésus-Christ? Or, ces concupiscences de la chair, le Sauveur les guérit dans ceux qui sont à lui, mais il les hait partout où il les trouve. Et c'est là ce qui nous explique pourquoi la sainte Eglise, tant qu'elle renferme de tels membres, ne saurait être sans tache et sans ride. Ajoutez-y encore ces péchés pour lesquels sa voix ne cesse de crier chaque jour : « Pardonnez-nous nos offenses5 ». Et quels sont ceux qui pourraient se dire innocents? Ce ne sont pas les hommes charnels; ce ne sont pas même les hommes spirituels. Car le disciple bien-aimé du Sauveur, celui qui à la Cène reposa sa tête sur la poitrine de son maître, saint Jean ne nous dit-il pas: « Si nous affirmons que nous sommes sans péché, nous nous trompons nous-mêmes, et la vérité n'est point en nous6 ? » Or, dans tout péché, plus ou moins sans doute, suivant la gravité de la faute, nous trouvons la concupiscence en lutte contre la justice. D'un autre côté il est écrit de Jésus-Christ: « Il s'est fait pour nous sagesse, justice, sanctification et rédemption7 ». Donc tout péché convoite contre Jésus-Christ.
Mais quand Celui qui guérit toutes nos langueurs 8, aura conduit l'Eglise à la guérison qui lui est promise, c'est en vain que dans quelqu'un de ses membres nous chercherons la moindre tache et la moindre ride. Alors la chair ne convoitera plus contre l'esprit, et dès lors l'esprit n'aura plus aucun motif pour convoiter contre la chair. Toute lutte aura cessé, l'union la plus parfaite régnera entre ces deux substances; tout principe charnel sera détruit; la chair elle-même sera spiritualisée.
Tout chrétien animé de l'esprit de Jésus-Christ convoite contre la mauvaise concupiscence de sa chair, pour la guérir et la détruire; et cependant il nourrit et soigne en elle la bonne nature, car personne n'a jamais haï sa propre chair9. C'est là aussi ce que fait Jésus-Christ à l'égard de son Eglise, si toutefois nous pouvons établir une comparaison entre des choses si distantes l'une de l'autre. Quelquefois il la corrige et la châtie, de crainte que l'impunité ne lui soit une cause d'orgueil et de décadence. Il lui accorde aussi d'abondantes consolations, de crainte qu'appesantie par sa faiblesse elle ne vienne à succomber. De là ce mot de l'Apôtre : « Si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés ; quand nous sommes jugés, le Seigneur nous frappe afin que nous ne soyons pas condamnés avec ce monde10 » ; et ce cri du Psalmiste : « Vos consolations ont réjoui mon « âme, en proportion de la multitude des doua leurs qui l'accablaient11 ». Donc notre chair obtiendra une guérison aussi parfaite que facile, quand l'Eglise de Jésus-Christ sera dans une pleine sécurité.