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Mais il est des hommes qui ne craignent pas de chercher en Dieu même leurs excuses. C'est à eux que l'apôtre saint Jacques adresse ces paroles : « Que nul ne dise, lorsqu'il est tenté, que c'est Dieu qui le tente ; car Dieu ne saurait ni tenter, ni pousser personne au mal. Chacun donc est tenté par sa propre concupiscence qui l'emporte et l'attire dans le péché; et ensuite, quand la concupiscence a conçu, elle enfante le péché, et quand le péché est accompli, il engendre la mort1 ». A ceux qui voulaient également chercher leur excuse en Dieu, Salomon ré pond dans ses Proverbes : « Dans sa folie, l'homme viole ses propres voies, puis il en accuse Dieu dans son coeur2 »: De même nous lisons dans l'Ecclésiastique : « Ne dites point : Dieu est cause que je me suis retiré, car c'est à vous de ne pas faire ce qu'il déteste. Ne dites point: C'est lui qui m'a jeté dans l'égarement, car les méchants ne lui sont point nécessaires. Le Seigneur hait toute abomination et tout dérèglement, et ceux qui le craignent partagent sa haine contre le mal. Dieu, dès le commencement, a créé l'homme, et il l'a laissé dans la main de son propre conseil. Si vous le voulez, vous conserverez ses commandements, et vous garderez avec fidélité ce qui est agréable à Dieu. Il a mis devant vous l'eau et le feu, étendez la main vers ce que vous voudrez. La vie et la mort sont devant l'homme, et ce qu'il aura choisi lui sera donné3 ». Se pouvait-il une révélation plus manifeste de l'existence du libre arbitre dans l'homme?
