4.
« Alors il leur parlera dans sa colère, et les confondra dans sa fureur (Ps. II, 5 ) ». Pour nous mieux préciser l’effet de cette parole, David a dit: « Il les confondra » ; en sorte que « la colère » de Dieu est identique « à sa fureur ». Mais cette colère et cette fureur du
Seigneur Dieu, ne doit pas s’entendre d’une perturbation de l’âme; c’est le cri puissant de la justice dans toute créature, soumise à Dieu pour le servir. Car il faut bien nous rappeler
et croire ce qu’a écrit Salomon : « Pour toi, ô Dieu de force, tu es calme dans tes jugements, et tu nous gouvernes avec une sorte de respect (Sag. XII, 18 ) ». En Dieu donc, la colère est ce mouvement qui se produit dans une âme connaissant la loi de Dieu, quand elle voit cette même loi violée par le pécheur; elle est cette indignation des âmes justes qui flétrit par avance bien des crimes. Cette colère de Dieu pourrait fort bien se dire encore des ténèbres de l’esprit qui envahissent tout infracteur de la loi de Dieu.
