DISCOURS SUR LE PSAUME LXXI 1.
LE VRAI SALOMON OU LE CHRIST.
C‘est le Christ qui nous donne la véritable paix avec Dieu. Il a reçu le pouvoir de juger et de sauver ceux qui sont humbles, pauvres selon l’esprit divin, qui ne prétendent point tenir la justice d’eux-mêmes. C’est de Dieu que vient le jugement ou la droiture, la justice. C’est aux montagnes ou aux hommes de recevoir et de maintenir la paix, aux collines d’obéir aux montagnes, mais sans les préférer alu Christ, comme font les schismatiques. Les premières nous réconcilient avec Dieu, l’obéissance des collines arrive au perfectionnement. Le démon ou calomniateur sera humilié quand Jésus nous donnera la grâce, mourra et ressuscitera, régnera avec le soleil ou s’assiéra à la droite de Dieu, tandis que la lune ou l’Eglise qu’il a devancée dans le ciel, réparera par les générations successives les pertes de la mort. Il descend par la grâce comme la pluie sur la toison. La lune ou l’Eglise sera élevée. Conversion des Ethiopiens ou Gentils, schismes. Le Christ nous arrache au puissant ou au démon, nous pardonne, nous rachète de l’usure ou du châtiment, nous fait grandir à ses yeux, vit éternellement, recueille l’or de l’Arabie on la sagesse des convertis, affermit les montagnes ou accomplit les promesses des saintes Ecritures, s’élève au-dessus du monde par le fruit de la chaulé, qui est le froment et qui domine le u onde. Que son nom soit béni, puisque de lui nous vient la bénédiction.
Tiré de l’épître CLXIX à Evode, n. I. ↩
