20.
Croyant avoir solidement affermi par là les fondements de sa puissance, il prit les armes contre les Carpes qui faisaient le dégât aux environs du Danube. En étant venu aux mains avec eux, et les ayant contraints de se retirer dans un fort, il y mit le siège; mais voyant que ceux de leur parti dispersés, de côté et d’autre étaient parvenus à se réunir, ses assiégés reprenant courage et tombèrent sur l’armée romaine, firent une sortie. Ayant néanmoins été repoussés par les Maures, ils demandèrent la paix, que Philippe leur accorda sans beaucoup de peine. Il arriva de grands désordres dans le même temps. Car les peuples d’Orient ne pouvant souffrir les vexations de Priscus qui les commandait se soulevèrent, et élurent Papien empereur. Les Moesiens et les Pannoniens déférèrent d’un autre côté le commandement à Marin.
