CHAPITRE XXVII.
PREUVES ET TÉMOIGNAGES CONTRE LES DONATISTES. — UN LIVRE.
(N’existe plus.)
Après cela, j’ai pris soin de faire parvenir aux Donatistes des documents prouvant à l’encontre de leurs erreurs la vérité de la foi catholique; ces documents, je les ai empruntés soit aux actes publics, soit aux actes ecclésiastiques, soif aux Ecritures canoniques. Je leur ai d’abord adressé mes promesses afin qu’eux-mêmes, s’il était possible, en fissent la demande. Quand ces promesses eurent été dans les mains de quelques-uns d’entre eux, il se rencontra un homme que je ne connais pas, qui, sans dire son nom, entreprit de me combattre, se déclarant donatiste comme s’il se nommait ainsi. Pour lui répondre j’ai écrit un autre livre, j’ai joint les documents que j’avais promis au livre où j’avais fait cette promesse, et des deux je n’en ai fait qu’un seul. Je l’ai publié en en faisant lire l’annonce sur les murailles de la basilique qui avait appartenu aux Donatistes; il avait pour titre : Preuves et témoignages contre les Donatistes. Dans ce livre j’ai rapporté l’absolution de Félix d’Aptonge, qui avait ordonné Cécilien, dans un ordre qui n’est pas celui qui depuis m’a été démontré d’après un plus exact examen des consulats; j’avais représenté ce fait comme postérieur à l’absolution de Cécilien quand il était antérieur. Quand j’ai rapporté le témoignage de l’apôtre saint Jude, où il dit: « Ce sont des gens qui se séparent eux-mêmes, hommes de vie animale, n’ayant pas l’Esprit 1; » j’ai ajouté:
« C’est d’eux que saint Paul dit: L’homme animal ne perçoit pas ce qui est de l’Esprit de Dieu 2. » Mais je n’aurais pas dû mettre sur le même pied d’égalité les seconds avec les premiers, qui sont entièrement séparés de l’Eglise par le schisme.
En effet saint Paul nomme les seconds de petits enfants en Jésus-Christ, encore incapables de prendre des aliments solides et qu’il nourrit du lait de sa doctrine 3; quant aux autres, il ne faut pas les compter parmi les enfants, mais parmi les morts et les perdus, tellement que si l’un d’eux revient au giron de l’Eglise, on peut à bon droit dire de lui: « Il était mort, et il revit; il était perdu et il est retrouvé 4. » Ce livre commence ainsi: « Vous qui craignez de penser comme l’Eglise catholique.»
