CHAPITRE XLII.
DE LA NATURE ET DE LA GRACE. — UN LIVRE.
Il me tomba alors entré les mains un livre de Pélage, où il défend par tous les raisonnements qu’il peut trouver, la nature humaine contre la grâce de Dieu, laquelle justifie les impies et nous fait chrétiens. Aussi le livre dans lequel je lui ai répondu, en défendant la grâce, non comme contraire à la nature, mais comme délivrant et gouvernant cette nature, je l’ai intitulé : De la Nature et de la Grâce. Dans ce livre j’ai défendu comme si elles appartenaient réellement à saint Sixte, évêque de Rome et martyr, des paroles que Pélage lui attribue; je les croyais de lui; j’ai appris plus tard qu’elles étaient non de Sixte le chrétien, mais de Sextus le philosophe. Ce livre commence ainsi: « Le livre que vous m’avez envoyé.»
