CHAPITRE VIII.
CONTRE FÉLIX, MANICHÉEN. — DEUX LIVRES.
J’ai discuté, deux jours durant, dans l’église, en présence du peuple, contre un certain Félix, manichéen. Il était venu à Hippone, pour y répandre son erreur; car il était un docteur de la secte, quoique fort ignorant dans les lettres, mais beaucoup plus habile et rusé que Fortunat. Ce sont des actes de mon Eglise, mais on les compte parmi mes ouvrages. Ils forment deux livres, et le second traite du libre arbitre de la volonté, soit pour opérer le mal, soit pour opérer le bien. Toutefois, nous n’avons en aucune nécessité, ayant à traiter avec un tel contradicteur, de discuter plus soigneusement la question de la grâce par laquelle deviennent vraiment libres les hommes de qui il est écrit: « Si le Fils vous délivre, alors vous serez vraiment libres 1. » Cet ouvrage commence ainsi: « Le sept des Ides de décembre, sous le sixième consulat d’Honorius Auguste. »
Jean. VIII, 36, ↩
