CHAPITRE II. JÉSUS-CHRIST, FILS D'UNE VIERGE ET ÉPOUX DES VIERGES.
2. C'est là le but que nous nous proposons dans cet ouvrage. Puisse Jésus-Christ me soutenir de sa grâce, lui le Fils d'une Vierge, l'Époux des vierges, né corporellement d'un sein virginal et uni spirituellement par un mariage virginal ! L'Église universelle est tout à la fois vierge et épouse de Jésus-Christ, selon la parole de l'Apôtre1. De quelle gloire, dès lors, ne sont pas couronnés ceux de ses membres qui réalisent, dans leur propre chair, ce que l'Église tout entière réalise dans sa foi, imitant ainsi la mère de son Époux et de son Seigneur? L'Église est en même temps vierge et mère. Si elle n'est pas vierge , de qui donc cette intégrité que nous entourons de notre sollicitude? Si elle n'est pas mère, de qui donc ces enfants que nous engendrons par la parole? Marie a enfanté corporellement le Chef de cette famille ; l'Eglise enfante spirituellement les membres de ce Chef. Dans l'une et l'autre de ces deux mères, la virginité n'est point un obstacle à la fécondité, ni la fécondité un obstacle à la virginité. L'Église est donc sainte de corps et d'esprit, mais dans l'universalité de ses membres elle n'est vierge que d'esprit et non pas de corps ; combien n'est-elle pas plus sainte dans ceux de ses membres où elle est vierge de corps et d'esprit ?
II Cor. XI, 2. ↩
