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Les confessions de Saint Augustin
CHAPITRE IV. QUEL FRUIT IL ESPÈRE DE CETTE CONFESSION.
5. Mais dans quel intérêt le désirent-ils? Veulent-ils se réjouir avec moi en apprenant combien l’impulsion de votre grâce m’a rapproché de vous, et sachant combien je suis retardé par le poids de moi-même, prier pour moi? A ceux-là je me révélerai. Car il n’est pas d’un faible intérêt, Seigneur mon Dieu, que grâces vous soient rendues par plusieurs à mon sujet, et que vous soyez par plusieurs sollicité pour moi. Que le coeur de mes frères aime en moi ce que vous leur enseignez d’aimable; qu’il plaigne en moi ce que vous leur enseignez à plaindre. Mais ces sentiments, je ne les demande qu’au coeur de mes frères, et non pas à l’étranger,. « non pas au fils de l’étranger dont «la bouche parle le mensonge, dont la main « est une main d’iniquité ( Ps. CXLIII, 8). » Je ne les demande qu’au coeur fraternel, qui, s’il m’approuve, se réjouit de moi, s’il m’improuve, s’attriste pour moi, et, dans la louange et le blâme, m’aime toujours.
C’est à ceux-là que je veux me dévoiler qu’ils respirent à la vue de mes biens, qu’ils soupirent à la vue de mes maux. Mes biens sont votre ouvrage et vos dons; mes maux sont mes crimes et votre justice. Qu’ils respirent là, qu’ils soupirent ici! Que les hymnes, que les larmes s’élèvent en votre présence de ces âmes fraternelles, vos vivants encensoirs ( Apoc. VIII, 3)! Et vous, Seigneur, touché des parfums de votre temple saint, «ayez pitié de moi, selon a grandeur de votre miséricorde ( Ps. L. 1), » pour la gloire de votre nom; poursuivez votre oeuvre; consommez mes imperfections.
6. Voilà le fruit de ma confession présente, c’est l’aveu même, non plus en présence de vous seul, dans le secret de la joie qui appréhende et de la tristesse qui espère ( Philip. II, 12), mais publié à la face des enfants des hommes, associés à ma foi et à mon allégresse, hôtes comme moi de la mortalité, citoyens de ma cité, voyageurs comme moi, prédécesseurs, successeurs et compagnons de mon pèlerinage.
Ceux-là sont vos serviteurs, mes frères, que vous avez faits vos fils; mes maîtres, que vous m’avez commandé de servir, si je veux vivre de vous avec vous. Et votre Verbe ne s’est pas contenté d’enseigner comme précepteur, il a pris les devants comme guide. Et je l’imite d’action et de parole, je l’imite sous vos ailes, à travers de grands périls. Mais sous ce voile protecteur mon âme vous est soumise, et mon infirmité vous est connue.
Je ne suis qu’un petit enfant, mais j’ai un Père qui vit toujours; j’ai un tuteur puissant. Et celui-là même m’a donné la vie, qui me prend sous sa tutelle; et celui-là, c’est vous, ô mon tout-bien! ô tout-puissant! qui êtes avec moi dès avant que je sois avec vous! Je révélerai donc à ceux que vous m’ordonnez de servir, ce que je suis aujourd’hui, ce peu que je suis encore. « Mais je ne me juge pas (I Cor. IV, 3). »Qu’on m’écoute dans l’esprit où je parle.
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Bekenntnisse
4. Großer Nutzen eines solchen Bekenntnisses.
Aber zu welchem Zwecke wollen sie dies? Wollen sie mir Glück wünschen, wenn sie hören, wie nahe ich dir durch den Beistand deiner Gnade bereits gekommen bin, und für mich beten, wenn sie hören, in welchem Maße meine Schwere mich zurückhält? Solchen will ich mich kundtun. Denn nicht gering ist die Frucht, Herr mein Gott, wenn „von vielen dir für uns dankgesagt wird“1 und viele für uns zu dir beten. Mögen sie mit brüderlicher Gesinnung an mir lieben was du als liebenswert, und beklagen, was du als beklagenswert hinstellst. In jener brüderlichen Gesinnung mögen sie es tun, die nicht von außen stammt, die nicht ist die Gesinnung „fremder Kinder, deren Mund Eitelkeit redet und deren Rechte die Rechte der Ungerechtigkeit ist“2; in jener brüderlichen Gesinnung, die sich über mich freut, wenn sie meine Taten billigt, für mich sich betrübt, wenn sie sie mißbilligen muß denn sie liebt mich, ob sie mich billigt oder mißbilligt Solchen will ich mich kundtun; mögen sie aufatmen bei dem Guten und aufseufzen bei dem Bösen, das sie von mir hören. Das Gute an mir ist dein Werk und deine Gabe, das Böse an mir meine Schuld und dein Gericht. Mögen sie bei jenem aufatmen und bei diesem aufseufzen; und Lobgesang und Tränen mögen aufsteigen vor dein Angesicht aus den Herzen meiner Brüder, deinen Rauchgefäßen. Du aber, o Herr, nimm den Wohlgeruch deines heiligen S. 219 Tempels wohlgefällig auf, „erbarme dich meiner nach deiner großen Barmherzigkeit“3 wegen deines Namens. Der du niemals abläßt von dem, was du begonnen, führe, was noch unvollkommen ist an mir, zu seiner Vollendung.
Solches ist der Zweck meiner Bekenntnisse, wenn sie aussagen, nicht was ich war, sondern was ich bin; und darum bekenne ich vor dir nicht nur in geheimem Jubel zugleich mit Furcht und in geheimer Betrübnis zugleich mit Hoffnung, sondern auch vor den Ohren gläubiger Menschenkinder, die meine Freuden mit mir genießen und meine Sterblichkeit mit mir teilen, die meine Mitbürger und Mitpilger sind und die mir vorausgehen der nachfolgen oder mich begleiten auf dem Lebenspfade. Sie sind deine Diener, meine Brüder; du hast sie zu deinen Kindern erwählt und zu meinen Herren gemacht und mir befohlen, ihnen zu dienen, wenn ich mit dir und aus dir leben will. Und ich hätte mir kaum daran genügen lassen, daß dein Wort mir es befohlen, wenn es mir nicht mit der Tat vorangegangen wäre. Nun aber betreibe ich dies mit Tat und Wort, ich betreibe es unter deinen Flügeln, denn ungeheuer wäre die Gefahr, wäre meine Seele nicht verborgen unter deinen Flügeln, meine Schwachheit dir nicht bekannt. Ich bin ein schwaches Kind, aber immerdar lebt mein Vater und ist mir ein sicherer Hort. Er selbst, der mich gezeugt hat, ist es ja auch, der mich beschützt, und du bist all mein Gut, der du mit mir bist, noch bevor ich mit dir bin. Solchen also, denen ich nach deinem Willen dienen soll, will ich kundtun, nicht was ich war, sondern was ich bin und was ich noch bin. Aber „ich richte mich auch nicht selbst“4. In diesem Sinne will ich verstanden werden.