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Les confessions de Saint Augustin
CHAPITRE XXXIV. VOLUPTÉ DES YEUX.
51. Reste la volupté des yeux de ma chair, dont je vais publier les confessions à l’oreille de votre temple , des âmes fraternelles et pieuses; ainsi j’aurai parlé de toutes les tentations charnelles qui me frappent encore, tandis que je gémis, « et soupire après cette habitation céleste dont Je brûle d’être revêtu comme d’un second vêtement (II Cor. V, 2). »
La beauté, la variété des formes, l’agrément et la vivacité des couleurs charment les yeux. Que mon âme ne demeure pas attachée à ces objets; que Dieu la retienne, Dieu leur auteur, «dont toutes les oeuvres sont bonnes ( Ecclési. XXXIX,39); » mais lui seul est mon bien, et non pas elles. Et elles me sollicitent, tant que je veille pendant la durée du jour; et il ne m’est pas donné de m’en reposer, comme je me repose des chants qui ont cessé, quelquefois de tout bruit, dans un profond silence. Car la reine des couleurs elle-même, cette lumière qui inonde tout ce que nous voyons, se glisse partout où je suis pendant le jour, me pénètre par mille insinuations charmeresses, alors même que je porte ailleurs l’activité de ma pensée. Elle s’insinue si profondément, qu’à sa disparition soudaine nous la recherchons avec inquiétude; et son absence prolongée nous attriste l’âme.
52. O lumière que voyait Tobie l’aveugle, lorsqu’il enseignait à son fils le chemin de la vie, et, sans s’égarer, y marchait devant lui d’un pied sûr, du pied de la charité ( Tob. IV) ! Lumière que voyait Isaac, malgré la nuit pesante dont la vieillesse avait voilé ses yeux! lumière par laquelle il sut connaître, en les bénissant, ses fils qu’il bénissait sans les connaître (Gen. XXVII) ! Lumière que voyait Jacob, dont le grand âge, aussi, avait éteint la vue, quand son coeur, rayonnant de clartés, mesura d’un regard toutes les générations du peuple futur, désignées dans ses fils; quand ses mains mystérieusement croisées sur les enfants de Joseph, se refusèrent à l’ordre extérieur que leur père voulait rétablir ; car elles étaient imposées selon le discernement intérieur ( Gen. XLIXX).
Voilà la lumière même; elle est une ; elle ne fait qu’un de tous ceux qui la voient et qui l’aiment. Mais cette lumière corporelle, dont je parlais, assaisonne la vie pour les aveugles amants du siècle, d’enivrantes et perfides douceurs. Et à ceux toutefois qui savent vous en rendre hommage, ô Dieu créateur de toutes choses, elle sert de degré pour monter à votre gloire, et non pour descendre au fond de leur sommeil. C’est ainsi que je veux être.
Je lutte contre les séductions des yeux, de peur que mes pieds ne s’y embarrassent à l’entrée de vos voies; et j’élève vers vous mes yeux invisibles, afin que les noeuds qui arrêtent mes pas soient rompus (Ps. XXIV).Vous les dégagez souvent, car souvent ils s’engagent. Vous ne cessez de me délivrer, et je ne cesse de me prendre aux piéges semés partout; vigilant défenseur d’Israël, vous ne dormez, vous ne sommeillez jamais (Ps. CXX, 4). (467)
53. Que de séductions sans nombre dans les oeuvres de l’art et de l’industrie, vêtements, vases, tableaux, statues; abus d’une nécessité, abus même d’une intention pieuse; nouveaux enivrements que les hommes ajoutent aux convoitises des yeux; répandus au dehors à la suite de leurs oeuvres, oubliant en eux-mêmes Celui qui les a faits, ils gâtent en se défigurant le chef-d’oeuvre divin.
Ici même, ô mon Dieu! ô ma gloire! ici je trouve à glorifier votre nom; ô mon sanctificateur! je vous offre un sacrifice de louanges! car ces beautés que vous faites passer de l’âme à la main de l’artiste, procèdent de cette beauté, supérieure à nos âmes, et vers laquelle mon âme soupire nuit et jour. Mais ces amateurs, ces fabricants de beautés extérieures, empruntent à l’invisible la- lumière qui les leur fait agréer, et non la règle qui en dirige l’usage. Elle est présente, et ils ne la voient pas. C’est en vain qu’elle leur dit de ne pas aller plus loin, et de vous conserver toute leur force (Ps. LVIII, 10), au lieu de la dissiper dans ces délices énervantes.
Et moi qui en parle ainsi, qui en parle avec discernement, j’engage encore mes pas aux filets de ces beautés; mais vous me délivrez, Seigneur, vous me délivrez, « parce que votre miséricorde est toujours présente à mes « yeux (Ps. XXV,3).» Ma faiblesse se laisse prendre, votre miséricorde me délivre ; parfois sans souffrance, quand je tombe par mégarde; parfois avec douleur, quand le lien s’est resserré.
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Bekenntnisse
34. Sein Verhalten gegenüber den Versuchungen der Augenlust.
Noch bleibt mir übrig, in diesen Bekenntnissen, welche die Ohren deines Tempels, die Ohren brüderlicher Liebe, vernehmen sollen, von der Lust meiner leiblichen Augen zu reden, um dann zu schließen mit den Versuchungen des Fleisches, die mich noch jetzt bedrängen, so daß ich seufze und „danach verlange, mit meinem himmlischen Gezelte überkleidet zu werden“1. Die Augen lieben schöne und mannigfache Formen, glänzende und anmutige Farben. Das soll nicht meine Seele fesseln; fesseln soll sie Gott, der freilich alle diese Dinge „sehr gut“2 geschaffen hat, aber selbst allein mein Gut ist, nicht diese Dinge. Und den ganzen Tag, solange ich wache, fechten mich diese an, und ich habe keine Ruhe vor ihnen, wie ich sie doch mitunter vor den Tönen des Wohllauts, ja wenn Stille eintritt, vor allen habe. Denn die Königin der Farben, das Licht, überströmt alles, was wir schauen, fällt mir, wo immer ich auch tagsüber bin, schmeichelnd auf vielfache Weise in die Augen, wenn ich auch ganz anderes tue und es gar nicht beachte. Es schmeichelt sich aber so stark ein, daß wir es, wenn es plötzlich weggenommen wird, mit Sehnsucht vermissen; bei längerer Abwesenheit gar wird die Seele traurig gestimmt.
O Licht, das Tobias sah, da er mit geschlossenen Augen den Sohn den Weg des Lebens lehrte und ihm mit den Füßen der Liebe voranging, ohne irgendwo anzustoßen-, das Isaak sah, da die Augen seines Leibes vom Alter verfinstert und geschlossen waren, als er gewürdigt ward, seine Söhne, ohne sie zu erkennen, zu S. 255 segnen, aber im Segnen zu erkennen das Jakob sah, da er, gleichfalls vor hohem Alter blind, aus erleuchtetem Herzen die in seinen Söhnen vorausbezeichneten Stämme des künftigen Volkes ausstrahlte und seinen Enkeln, den Söhnen Josephs, die geheimnisvoll kreuzweise verschlungenen Hände auflegte, nicht so, wie ihr Vater es ihm von außen verbesserte, sondern so, wie er es innerlich erkannte. Das ist das wahre Licht; es ist eines, und eins sind alle, die es sehen und lieben. Aber das sinnliche Licht, von dem ich sprach, würzt mit verlockender und gefährlicher Süßigkeit den blinden Liebhabern der Welt ihr Leben. Die aber auch in ihm dich zu loben verstehen, o Gott, du Schöpfer des Alls, nehmen das Licht in den Lobgesang auf dich auf, ohne von ihm im Schlafe hinweggenommen zu werden. So möchte auch ich sein. Ich widerstehe den Verführungen der Augen, damit meine Füße, mit denen ich auf deinem Pfade wandle, sich nicht verwickeln, und ich erhebe meine geistigen Augen zu dir, daß „du meine Füße aus den Schlingen befreiest“3. Gar oft befreist du sie, denn oft verstricken sie sich. Du hörst nicht auf, sie zu befreien, ich aber bleibe oftmals hängen in den Fallstricken, die mir überall gelegt sind; du befreiest mich, denn „der Wächter Israels schläft und schlummert nicht“4.
Durch mannigfache Künste und Handwerke, in Kleidern und Schuhen, in Gefäßen und allerlei Geräten, weiter in Gemälden und verschiedenartigen Gebilden, die den notwendigen und maßvollen Gebrauch und die fromme Bedeutung weit überschreiten, haben die Menschen noch unzählige neue Lockungen für die Augen aufgebracht. Nach außen hängen sie sich an das, was sie schaffen, in ihrem Innern verlassen sie den, der sie geschaffen hat, und zerstören das, wozu sie geschaffen sind. Doch ich, o mein Gott und meine Zier, singe auch um dieser Dinge willen dir Lob und bringe dir, der sich für mich geopfert hat, ein Dankopfer dar. Denn das Schöne, das aus der Seele des Künstlers übergeht in S. 256 das Werk seiner kunstfertigen Hände, stammt von jener Schönheit, die erhaben über die Seelen ist und nach der meine Seele Tag und Nacht seufzet. Aber die, die schöne Werke hervorbringen oder lieb haben, entnehmen von dort den Maßstab der Beurteilung, aber nicht die Richtschnur des Gebrauches. Und doch ist sie darin, sie sehen sie nur nicht, sonst würden sie nicht weiter gehen, sondern „ihre Stärke für dich bewahren“ 5 und sie nicht in erschlaffender Lust vergeuden. Auch ich, der ich dies sage und erkenne, lasse mich oft von diesen Schönheiten verstricken, aber du machst mich frei, o Herr, du machst mich frei, „denn deine Barmherzigkeit ist vor meinen Augen“6. Denn elendiglich werde ich umstrickt, und du errettest mich barmherziglich, bald ohne daß ich etwas merke, weil ich unvermerkt hineingeraten war, bald unter Schmerzen, weil ich mich schon zu fest verstrickt hatte.