15.
« Je serai exalté au milieu des nations, exalté sur toute la terre ». J’ai dit tout à l’heure que la terre signifiait le peuple juif, et la mer les autres nations. « Les montagnes ce ont été transférées au sein des mers; les nations se sont troublées et les royaumes se ce sont abaissés; le Très-Haut a fait retentir sa ce voix et la terre a tremblé. Le Dieu des armées est avec nous, le Dieu de Jacob veut ce nous sauver1 ». Toutes ces merveilles se sont opérées chez les nations, les nations se convertissent à la foi, et les armes de la présomption humaine sont brûlées : le repos, la paix du coeur nous montre en Dieu l’auteur de tous ces dons. Mais Dieu, après s’être ainsi glorifié, a-t-il donc abandonné le peuple juif, dont l’Apôtre a dit: « Je vous exhorte à n’être point sages en vous-mêmes, car une partie des Juifs est tombée dans l’aveuglement, jusqu’à ce que la plénitude des nations entrât dans l’Eglise2 », c’est-à-dire, jusqu’à ce que les montagnes fussent transférées chez ces peuples , que les nuées y répandissent la pluie, et que le Seigneur par la grande voix de son tonnerre inclinât les empires. Jusqu’à ce que la plénitude des nations entrât. Qu’arrivera-t-il ensuite? « Et qu’ainsi tout Israël fût sauvé3 ». C’est dans ce même ordre que notre psaume a dit : «Ma gloire éclatera ce parmi les nations , elle éclatera sur la terre » ; c’est-à-dire, au milieu des mers et sur les continents, afin que tous puissent chanter ce qui suit : Le Dieu des armées est avec ce nous, le Dieu de Jacob veut nous sauvera.
