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Traité des noms divins
§ 10.
Or, si de tels mouvements se produisent, et ceux également qui concernent à travers le monde entier les objets sensibles, et plus encore si les choses demeurent en elles-mêmes, conservent leur repos et leur situation, tout cela tient à l'action productrice, conservatrice et délimitatrice du Beau-et-Bien, qui se situe tout entier au delà du repos et du mouvement. C'est pourquoi tout mouvement et tout repos procèdent de lui et résident en lui et tendent vers lui, et il est leur cause. Car c'est à partir de lui et grâce à lui que les intelligences et les âmes possèdent essence et vie, c'est à lui que tout dans la nature doit d'être dit petit, égal ou grand, c'est lui qui mesure tout être et détermine toute proportion, toute harmonie, tout mélange, c'est lui qui universellement détermine le tout et la partie, l'un et le multiple, la liaison des parties, la synthèse des multiplicités, la perfection des ensembles, la qualité, la quantité, la grandeur, l'infini, la comparaison et la distinction; il est le principe de tout infini, de tout fini et de tout défini, des ordres, des excellences, des éléments, des genres, de toute essence, de toute puissance, de tout acte, de toute disposition acquise, de toute sensation, de tout discours rationnel, de toute intuition intellectuelle, de toute saisie, de toute science, de toute union. En un mot tout étire vient du Beau-et-Bon, subsiste au sein du Beau-et-Bon, se convertit au Beau-et-Bon. C'est au Beau-et-Bon que tout ce qui existe et tout ce qui devient doivent leur être et leur devenir, vers lui que tend tout regard, par lui que tout se meut et se conserve; de toutes choses il est ensemble fin et moyen; en lui réside le principe de toute exemplarité, de toute perfections de toute production, de toute forme et de tout élément, et simplement tout principe quel qu'il soit, toute conservation, toute délimitation.
En bref, disons que tout être procède du Beau-et-Bien, que tout non-être réside sur-essentiellement dans le Beau-et-Bien, car c'est là le principe de tout et cette limite dont c'est trop peu de dire qu'elle est principe et fin. Car, selon la sainte Ecriture, « tout est de lui, par lui, en lui et pour lui. (Rom XI, 36). » Ainsi tout tend vers le Beau-et-Bien, il est l'objet de tout désir amoureux et de tout amour charitable. C'est à travers le Beau-et-Bien, à cause du Beau-et-Bien que les êtres sont mutuellement amoureux les uns des autres, que les inférieurs se tournent vers les supérieurs, que ceux de même rang s'unissent à leurs semblables, que les supérieurs exercent leur providence à l'égard des inférieurs, chacun s'attachant en outre à son être propre et se conservant soi-même, et c'est parce qu'ils tendent tous ensemble vers le Beau-et-Bien qu'ils réalisent et décident tous leurs vouloirs. Osons dire plus encore : en toute vérité, c'est par surabondance de bonté que la Cause universelle désire amoureusement tout être, opère en chacun, parachève toute perfection, conserve et tourne à soi toute réalité, que ce désir amoureux est en Dieu parfaite bonté d'un Etre bon, qui se réalise à travers le bien même. Faiseur de bien en toute chose, cet amoureux désir, préexistant de façon surabondante au cur même du bien, ne lui aurait pas permis de demeurer stérile et de se replier sur soi-même, mais il le met tout au contraire en branle pour qu'il agisse selon cette puissance surabondante d'universel engendrement.
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Schriften über "Göttliche Namen" (BKV)
§ 10.
Das Schöne und Gute nun, das über alles Stehen, Ruhen und Bewegen Erhabene, ist Ursache der drei Bewegungsweisen in diesem Universum, sowohl bei den Geistern und Seelen, als auch bei den (nur) mit Empfindung begabten Wesen, und es ist noch viel mehr Ursache der Beharrlichkeiten, Stetigkeiten und Festigkeiten jedes Dinges. Es ist das Schöne und Gute das Band, das alles zusammenhält und abschließt, während es über aller Stetigkeit und Bewegung ist. Das Schöne und Gute ist dasjenige, durch das, aus dem, in dem, zu welchem hin und um dessentwillen alle Stetigkeit und Bewegung ist. Denn aus ihm und durch es ist alle Wesenheit und alles Leben sowohl des Geistes als der Seele. Aus ihm sind ferner die winzigen, die gleichen und die mächtigen Größenverhältnisse der Gesamtnatur, alle Maße, die analogen Züge in den Dingen, die Har- S. 70 monien, die Mischungen, die Totalitäten, die Teile, jedes Eine und jede Vielheit, die Verknüpfungen der Teile, die Einigungen jeder Vielheit, die Vollkommenheiten der vollkommenen Wesen, die Qualität, die Quantität, die (geometrische) Größe, das Unendliche, die Vergleichungen, die Unterscheidungen, jegliche Unendlichkeit, jedes Ende, alle Grenzen, die Ordnungen, die Vorränge, die Elemente, die Gestalten, jede Wesenheit, jede Macht, jede Wirksamkeit, jeder Zustand, jede Empfindung, jedes Wort, jede Erkenntnis, jede Berührung, jede Wissenschaft, jede Einigung; kurz alles, was ist, ist aus dem Schönen und Guten und in dem Schönen und Guten und kehrt sich hin zum Schönen und Guten. Alles, was ist und wird, ist und wird wegen des Schönen und Guten. Alles schaut nach ihm und wird von ihm bewegt und zusammengehalten. Um seinetwillen und durch dasselbe und in ihm ist jedes vorbildliche, vollendete, bewirkende, gestaltende, elementare Prinzip und einfachhin jedes Prinzip, jeder Zusammenhalt, jeder Endabschluß. Oder um es zusammenfassend zu sagen: Alle Dinge sind aus dem Schönen und Guten, und alles, was kein Sein hat, ist überwesentlich in dem Schönen und Guten. Es ist Anfang und Ende von allem, über jedem Anfang und jeder Vollendung. Denn aus ihm und durch ihn und in ihm und hin zu ihm ist alles, wie das heilige Wort sagt. Für alle Wesen ist also das Schöne und Gute ein Gegenstand des Erstrebens, der Sehnsucht und Liebe. Durch dasselbe und um seinetwillen wenden sich liebend die tieferstehenden Wesen den höheren zu, lieben die gleichartigen Wesen gemeinschaftlich die gleichstufigen, lieben die höheren fürsorgend die niedrigeren und lieben alle in Selbsterhaltung sich selbst.1 Nach dem Schönen und Guten strebend tun und wollen alle Wesen, was immer sie tun und wollen. Ja, die wahrhafte Rede wird auch kühn zu behaupten wagen, daß selbst der Urheber von allem wegen des Übermaßes von Güte alles liebt, S. 71 alles macht, alles vollendet, alles zusammenhält, alles zu sich hinwendet, und daß auch die göttliche Liebe gütig ist wegen der Gutheit des Guten. Denn eben die gütig wirkende Liebe zum Seienden, die im Guten überschwenglich vorausexistiert, ließ ihn (den göttlichen Urheber) nicht unfruchtbar in sich selbst verbleiben, sondern bewog ihn, gemäß der Überfülle seiner allschöpferischen Kraft zu wirken.
Grundgedanke der beiden Hierarchien. ↩